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Me Yusuf Mohamed fait appel au chef juge dans l’affaire Samad Goolamaully

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Me Samad Goolamaully a admis avoir fait une erreur, mais il dit qu’il n’avait que 14 ans alors

Le Bar Council ayant référé le dossier de l’avocat Samad Goolamaully en Cour suprême pour n’avoir pas révélé qu’il avait déjà eu maille à partir avec la justice britannique alors qu’il avait 14 ans, Me Yusuf Mohamed, l’avocat de Samad Gaulamaully, fait appel au chef juge pour rappeler à l’ordre tous ceux concernés.

Samad Goolamaully avait été condamné en décembre 1986 alors qu’il n’avait que 14 ans et était encore sous la tutelle de ses parents. La justice britannique lui reprochait d’avoir commis un délit avec un fusil d’imitation. Il avait été placé dans une maison de redressement durant sept mois.

Me Yusuf Mohamed, qui est l’un des représentants légaux de Me Samad Goolamaully, est remonté contre le président du Bar Council et demande au chef juge et au ministre de la Justice d’intervenir afin de mettre bon ordre dans tout ce qui arrive dans cette affaire. Il avance également qu’il y a conflit d’intérêts du fait que des avocats qui repésentent des clients incriminés par Antoine Chetty dans l’affaire Deelchand étaient sur le ‘board’ du Bar Council dont le président est Sanjay Bhuckory. Samad Goolamaully est l’avocat d’Antoine Chetty.

“Me Sanjay Bhuckory déclare dans les radios que le Bar Council a trouvé la chose contre mon client sérieuse, alors que dans sa lettre à la Cour suprême, il n’est fait nullement mention de la raison pour laquelle cette affaire est référée à la haute Cour. Me Bhuckory estime que les avocats ne devraient pas faire des déclarations à la presse, mais il fait exactement la même chose, au lieu de déclarer au ministre de la Justice les griefs que cette instance qu’il dirige reproche à Me Goolamaully. Il s’est disqualifié en tant que président du Bar Council et doit démissionner de ses fonctions”, déclare le Senior Counsel.

Contacté hier, Me Sanjay Bhuckory nous a fait la déclaration suivante : “Je n’ai pas de commentaires à faire; ce que je souhaite, c’est que la justice suive son cours”.

Erreur de jeunesse

L’Ordre des avocats reproche à Samad Goolamaully de ne pas avoir divulgué, quand il avait prêté serment en tant qu’avocat, ses antécédents judiciaires. Le Bar Council, composé, entre autres, de Mes Sanjay Bhuckory, Yanilla Moonshiram, Ravin Chetty, Antoine Domaingue, Reddy et Gavin Glover, a entendu Me Samad Goolamaully qui était accompagné de ses avocats, Mes Ashley Hurranghee et Shakeel Mohamed.

C’est Me Gavin Glover qui a ‘cross-examined’ Me Samad Goolamaully. Il voulait savoir si l’avocat avait été ‘locked-up’. L’avocat a donné ses explications. Puis, le Bar Council, à l’unanimité, a décidé de référer le dossier à la Cour suprême qui prendrait des mesures si elles s’imposaient.

Mais les avocats de Me Samad Goolamaully ne l’entendent pas de cette oreille. D’abord, ils contestent que des avocats qui représentent des clients dans l’affaire Deelchand étaient sur le ‘board’ pour entendre Me Samad Goolamaully qui est le principal avocat d’Antoine Chetty, celui-là même qui a porté des accusations contre l’avocat-parlementaire qui, lui. clame son innocence.

Ensuite, Mes Shakeel Mohamed et Ashley Hurranghee avancent que, selon la section 13 de la Law Practitioner’s Act, au moment où ce délit avait été commis par Samad Goolamaully, il n’était pas avocat et la condamnation n’avait pas été prononcée en terre mauricienne.

Ils déclarent également que quand Me Samad Goolamaully a prêté serment, il satisfaisait les trois conditions requises par le Chef juge : les qualifications nécessaires, le pupillage fait et le fait qu’il est une personne de bon caractère. “Si le Chef juge juge que les antécédents de celui ou celle qui prête serment ne sont pas importants, il a le pouvoir discrétionnaire d’accepter qu’il ou qu’elle prête serment comme avocat. Dans le cas où il est d’un avis contraire, il peut pardonner”, dit Me Shakeel Mohamed.

Me Ashley Huranghee dit, pour sa part, qu’un délit commis n’est pas pris en compte après dix ans : “Or, quand Me Samad Goolamaully a prêté serment, il avait 25 ans, onze ans après qu’il eut commis cette offense alors qu’il était mineur”.

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Conflit d’intérêts Glover/Hurranghee/Hurnam

Le Bar Council s’est penché sur la question

C’est vendredi dernier que le Bar Council s’est penché sur l’éventuel conflit d’intérêts qui existerait entre Me Gavin Glover, son client Dev Hurnam et Me Ashley Hurranghee dans l’affaire Deelchand. Le ‘ruling’ est attendu cette semaine.

Par mesure de précaution, Me Hurranghee a écrit au Bar Council pour lui faire part d’un possible conflits d’intérêt entre Me Gavin Glover et lui-même. Il stipule qu’il a raconté à Me Glover, devant témoin lors d’un dîner du Bar Council, les circonstances qui ont amené à l’arrestation de Dev Hurnam. Par la suite, écrit-il, il constate que Me Gavin Glover est devenu l’avocat de Dev Hurnam.

Interrogé, Me Sanjay Bhuckory nous a affirmé que le Bar Council s’est penché sur le contenu de la lettre de Me Hurranghee et que durant la semaine à venir, il fera connaître son ‘ruling’. Pour sa part, Me Yusuf Mohamed dit ne pas apprécier le langage utilisé par Me Glover à l’égard de son client, Me Hurranghee, et lui demande de “retirer ses paroles”.

Nous n’avons pu avoir une déclaration de Me Gavin Glover hier, malgré nos nombreux appels.

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