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Jaloux, Joseph poignarde sa concubine

Ses doutes l’ont poussé à commettre le pire. Croyant qu’Anna Edouard, 55 ans, sa concubine, avait un amant, Joseph Robertson, 59 ans, lui a assené cinq coups de couteau dont l’un, fatal, au coeur.

Vingt-deux jours après son forfait, soit le mardi 25 mai dernier, le présumé meurtrier est retourné sur les lieux du délit avec les enquêteurs pour une reconstitution du crime.

Il a fallu à Joseph quarante-cinq minutes pour expliquer son acte irréversible. La jalousie a guidé ses mains meurtrières. Il craignait de voir s’envoler les dix-huit années de bonheur avec Anna ; il soupçonnait cette dernière d’avoir un amant. Des soupçons non-fondés, selon les proches de la victime.

13h30. Morcellement Ilois, Baie du Tombeau. Protégé par des policiers, le suspect Robertson s’engouffre dans la maison où il a mortellement blessé Anna le 4 mai dernier. Ce jour-là, il avait bu environ, selon ses aveux, une douzaine de canettes de bière.

Aux environs de 22h00, une dispute éclate entre le couple. Christabelle Edouard, 25 ans, la fille issue d’une première union d’Anna, se trouve chez la voisine d’en face. Elle n’entend pas les cris de sa mère, ni du présumé meurtrier qui reproche à la victime d’avoir un autre amoureux dans sa vie. Le ton monte. Joseph est aveuglé par la colère. Il ne se maîtrise plus. Il se saisit d’un couteau de cuisine et il poignarde Anna une première fois. Celle-ci, peut-être sous l’effet du choc, s’agrippe à lui. Il plante à nouveau à quatre reprises l’arme tranchante dans le corps de sa concubine qui s’effondre sur le sol.

Du sang sur le couteau de cuisine

Tandis que la victime agonise, Joseph s’empresse de laver l’arme du crime. Il la place ensuite sur le réfrigérateur. Aux enquêteurs, il dira qu’il ignore les raisons qui l’ont poussé à enlever avec de l’eau et du savon le sang de la victime sur le couteau de cuisine.

Une scène horrible s’offre à la vue de Christabelle quand elle pénètre dans la maison après avoir été alertée par une voisine qui a entendu Anna crier. “Ma mère se tordait de douleur. Elle était étendue dans une mare de sang. Elle m’a dit : “Mo pé mort. Joseph ine touye mwa. Celui-ci était à ses côtés et la regardait d’un air abasourdi”, a raconté Christabelle plus tard aux policiers chargés de l’enquête.

Voulant sauver sa mère, Christabelle se rue chez sa voisine pour chercher de l’aide. “En arrivant, j’ai vu Joseph qui prenait la fuite. Il avait un journal entre les mains. Je n’ai pas eu le temps de lui demander les circonstances de cette agression”, a-t-elle ajouté dans sa déposition.

Le même jour, vers 00h30, Joseph se rend au poste de police d’Abercrombie. Il arrive difficilement à donner des détails sur le meurtre qu’il vient de commettre. Il demande à aller dans un hôpital psychiatrique. Après quelques jours, il réussit à reprendre ses esprits et avoue son meurtre. Il confie alors aux enquêteurs où se trouvait l’arme du crime.

Aussitôt la reconstitution terminée, toujours encadré par des policiers, Joseph, tête baissée, prend place dans la voiture des enquêteurs. Direction : le poste de police de Roche-Bois. Son homme de loi, Me Rama Valayden, logera dans un mois une motion de remise en liberté. En attendant, le suspect, au fond de sa cellule, méditera le dicton : “La colère est mauvaise conseillère.

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