• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

Maurice-Israël : Ramgoolam a menti

diplomatie.jpg

La photo qui a paru dans le magazine-souvenir de l’amicale Maurice/Israël en 1998. La légende suivante se lit sur la photo : ‘50 th Independence of Israel at la Pirogue Hotel - Mr A. Chettiar, Assistant President of the Republic of Mauritius, Hon Dr N.Ramgoolam, Prime Minister, and Mr. K. Purryag, Vice Prime Minister’

Une photo témoigne de la présence de Navin Ramgoolam à un cocktail organisé par le consul honoraire d’Israël, il y a de cela six ans, à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de la création de l’État d’Israël alors qu’il a déclaré à l’Assemblée nationale mardi dernier qu’il refusait d’assister, en tant que Premier ministre, à de telles fonctions.

Dans un magazine-souvenir publié par l’amicale Maurice/Israël pour marquer cet événement, on peut lire un message de Navin Ramgoolam : “I am pleased to convey my warmest congratulations to the Government and People of Israel on the occasion of the 5Oth anniversary of the foundation of the State of Israel (…) Mauritius has benefitted from the numerous training opportunities offered by the Government of Israel in various important sectors”. (Voir le message de Navin Ramgoolam plus loin).

21 avril 1998. Le consul honoraire d’Israël, Soopaya Curpen, organise un cocktail à l’hôtel La Pirogue pour célébrer le 50ème anniversaire de la création de l’État d’Israël.

Navin Ramgoolam, Premier ministre d’alors, est convié à cette fonction.

Une photo témoigne de sa présence à cette fonction. On le voit aux côtés du vice-président de la République, M. A. Chettiar, et Kailash Purryag, vice-Premier ministre.

Pourtant, à l’Assemblée nationale mardi dernier, Navin Ramgoolam a vivement critiqué la présence du ministre des Affaires étrangères, Jayen Cuttaree, aux côtés de Miriam Ziv, ‘Deputy Director General’ d’Israël pour l’Afrique, au cocktail pour célébrer le 56ème anniversaire de la création de l’État d’Israël au ‘Sugar Beach Hotel’.

Navin Ramgoolam a aussi réclamé la rupture des relations diplomatiques de Maurice avec l’État hébreu.

Cependant, pour Soopaya Curpen, Jayen Cuttaree mérite une bonne note pour son intervention mardi dernier.

Soopaya Curpen nous a déclaré jeudi dernier que “Maurice ne peut pas rompre ses relations diplomatiques avec Israël”.

Le consul honoraire d’Israël a expliqué que Miriam Ziv était à Maurice pour remettre la lettre d’agrément concernant la nomination de Daniel Saada, le nouvel ambassadeur d’Israël pour l’Afrique, au chef du protocole.

Lors de cette visite, Miriam Ziv a aussi eu l’occasion de rencontrer le président de la République, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères qui lui ont donné l’assurance que la coopération entre Maurice et Israël continuerait. Elle s’est dit aussi confiante qu’une solution allait être trouvée malgré les problèmes qui secouent Israël actuellement.

Miriam Ziv a aussi promis aux dirigeants mauriciens l’expertise israélienne dans le domaine de l’‘Information Technology’ (IT).

Miriam Ziv est partie pour Madagascar le lendemain du cocktail.

Aide israélienne à Maurice

Interrogé sur la PNQ du Dr Navin Ramgoolam, Soopaya Curpen déclare qu’il partage le même avis que Jayen Cuttaree qui avait déclaré que Maurice n’avait pas l’intention de rompre ses relations avec Israël.

Soopaya Curpen explique que “Maurice, tout comme 32 autres pays du continent africain, bénéficie de l’aide technique d’Israël dans le domaine de l’agriculture, de l’éducation et du mouvement coopératif. Lors de sa visite à Maurice, Miriam Ziv a d’ailleurs précisé que de nombreux Mauriciens ont pu bénéficier des cours dispensés par les Israéliens”.

Chaque année, des experts israéliens dans le domaine de l’agriculture viennent à Maurice et animent des cours de formation aux officiers de l’AREU, à ceux du ministère de l’Agriculture et de l’’Irrigation Authority’. Les officiers du ministère de l’Agriculture à Rodrigues profitent aussi de ces cours.

Soopaya Curpen soutient aussi que chaque année, l’État d’Israël accorde 20 bourses d’études à notre pays et ce, dans plusieurs filières éducatives.

Interrogé sur la politique israélienne dans les territoires occupés et sur les récents massacres perpétrés par les Israéliens en Palestine, Soopaya Curpen nous a fait la déclaration suivante : “Israël n’a pas l’intention de rester dans les territoires occupés éternellement. L’État hébreu veut assumer la sécurité des siens d’abord. C’est pour se défendre contre le terrorisme qu’il entreprend des actions militaires. On ne peut pas parler de massacres car je dois vous rappeler que dans les deux camps il y a eu des pertes de vie civile”.

Soopaya Curpen ajoute que lors d’une récente opération militaire à Gaza, des tunnels servant au transport illégal d’armes en provenance de l’Égypte ont été détruits.

Au cours des trois années écoulées, fait valoir Soopaya Curpen, Israël a subi des attentats terroristes d’une ampleur sans précédent. Ses citoyens ont été contraints de vivre dans la peur quotidienne de périr dans un attentat-suicide ou sous les balles de terroristes palestiniens.

Les incursions répétitives à la suite des attentats, les obus et les attaques militaires de l’armée israélienne déclenchent aussi la colère des Palestiniens.

Plusieurs milliers de personnes ont déjà péri alors que des milliers d’autres sont mutilées ou psychologiquement marquées à vie. La confrontation violente qui se déroule depuis septembre 2000 est encore plus tragique compte tenu du fait qu’un règlement pacifique était à la portée de main avant le déclenchement de la violence.

À Camp David, durant l’été 2000, les dirigeants palestiniens et israéliens n’avaient pas choisi la voie des négociations et du compromis.

Cependant, tout comme Miriam Ziv, Soopaya Curpen souhaite la paix dans cette partie du monde : “La population d’Israël est composée de six millions de personnes, dont 80% de Juifs, 16% d’Arabes et 4% de chrétiens. En tant que consul honoraire d’Israël, j’attends une solution de paix entre Israéliens et Palestiniens”.

Archive: