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“Mo bien kontan ek fier pou zoué pou Maurice”

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Vikash Dhorasoo croit en son avenir
mais pas en Dieu

Invité vedette pour le match de gala opposant le Club M à l’Olympique de Marseille, vendredi prochain au stade Anjalay, Vikash Dhorasoo, milieu de terrain offensif de l’Olympique de Lyon, nous a déclaré au téléphone jeudi soir qu’il est heureux de jouer pour Maurice. Vikash Dhorasoo, d’origine mauricienne, n’a pas oublié son créole.

Q : Quel effet cela vous fait-il de porter le maillot du Club M contre l’Olympique de Marseille vendredi prochain ?

R : Porter le maillot de l’équipe nationale de Maurice me procure un immense plaisir. J’ai décidé de repousser mon voyage en Italie pour être présent aux côtés des Mauriciens lors de ce match de gala contre l’OM. Je suis un international français. Ce sera la toute première fois et aussi la dernière que je jouerai pour Maurice et que je porterai le maillot du Club M. Je suis aussi ravi de venir voir la famille qui est restée à Maurice. Je voudrais témoigner ma reconnaissance aux responsables de la ‘Mauritius Football Association’ qui m’ont contacté, car je suis touché que Maurice ait pensé à moi et que le peuple mauricien suive mon parcours professionnel et c’est pour cela que je n’ai pas hésité à accepter votre invitation. Je viens avec ma femme Émilie. Mais ma fille Rose reste en France. Mo bien kontan ek fier pou zoué pou Maurice.

Q : Jouer contre Marseille non pas à Vélodrome mais dans un stade mauricien, est-ce différent pour vous ?

R : Un match reste un match, qu’importe le stade. Il faut juste relativiser. Maurice/Marseille, c’est déjà quelque chose, même si c’est un match amical. Je vais être Mauricien pour un jour et je donnerai tout de moi-même pour tenter d’apporter un petit quelque chose.

Q : Comment analysez-vous votre parcours à Lyon ?

R : Je peux considérer que mon parcours à Lyon est excellent, car j’ai disputé de très grands matches. Je suis devenu un international français grâce à Lyon. J’ai gagné pas mal de trophées dans ma vie, deux coupes de La ligue, une avec Bordeaux et l’autre avec Lyon, deux titres de champion avec Lyon. J’ai joué 320 matches en Division 1.

Q : L’adaptation a-t-elle été sans anicroche à Lyon ?

R : Quand j’ai quitté Le Havre, j’avais 24 ans. À Lyon, l’équipe et son public m’ont beaucoup plu. L’adaptation n’a pas alors été un problème.

Q : Lyon a été sacrée championne de France. Comment comptez-vous célébrer votre dernier sacre avec cette équipe que vous quittez pour le Milan AC ?

R : La fête est prévue pour dimanche (ndlr : aujourd’hui) à Lyon. Mais je compte célébrer comme il se doit mon sacre quand je serai à Maurice la semaine prochaine.

Q : Intégrer le Milan AC, c’est aussi côtoyer des grands joueurs comme Inzhagi, Maldini, Schevchenko. Cela ne vous fait-il pas un peu peur ?

R : Cette offre m’a été faite à travers mon agent. J’étais sur un transfert libre et Lyon ne m’avait pas encore proposé de contrat. Pour moi, jouer à Milan c’est jouer pour le plus grand club du monde et j’ai l’avantage de partir là-bas avec un titre de champion en poche. C’est pour cela que je n’ai pas réfléchi en signant ce contrat. Vous savez, on ne réfléchit pas beaucoup avec une telle proposition. J’irai à Milan tranquillement, sans avoir la grosse tête.

Q : À Lyon vous étiez titulaire, alors que la place se mérite à Milan. Ne craignez-vous pas d’occuper souvent les bancs des remplaçants ?

R : Milan est un challenge difficile. Je quitte la France pour aller dans un grand club où la concurrence est rude. Je suis tellement enthousiaste que je n’ai pas réfléchi que je pourrai peut-être être sur les bancs des remplaçants. Mais je suis confiant et il n’y a aucune raison pour que cela se passe mal pour moi en Italie.

Q : Pourquoi n’êtes-vous pas sélectionné en équipe de France ?

R : J’ai fait une croix sur l’équipe de France. J’ai maintenant 30 ans, cela n’arrivera pas.

Q : Vous êtes né en France de parents mauriciens. Dans votre tête, êtes-vous Mauricien ou Français ?

R : Je suis Français, je vis en France, mais je parle le créole à la maison. Je ne renie pas mes origines, car je suis conscient de tout ce que m’a apporté la culture mauricienne qui représente un patrimoine pour moi. J’ai conservé des liens avec l’île Maurice, je connais l’hindouisme sans que mes parents ne m’aient donné une éducation religieuse. D’ailleurs, je suis athée.

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