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De nouveau Dayal

La patience de la population a des limites.
Soit les enquêteurs dans l’affaire Deelchand n’ont rien à reprocher à Raj Dayal - dans ce cas, ils doivent le faire savoir afin que cessent les conjectures sur le sort de l’ex-CP - ,soit ils ont commencé à instruire un dossier à charge contre lui et, là, il serait souhaitable sinon de l’arrêter, du moins de l’auditionner pour que soit dissipée la perception que l’ADSU a une politique de deux poids, deux mesures.

Sur la base d’allégations formulées par Antoine Chetty, le député du MMM, Dev Hurnam, a été arrêté puis ensuite menotté. Il est actuellement derrière les barreaux dans un centre de détention.

Le suspect-repenti Antoine Chetty a fait de graves allégations contre Raj Dayal notamment d’avoir été partie prenante d’un complot pour piéger avec de la drogue Satish Nundlall, ancien partenaire de Moonsamy Moraghen qui évoluait dans la galaxie de Vinay Deelchand.

Les enquêteurs n’ont, jusqu’ici, pas convoqué l’ex-CP qui a nié en bloc les accusations portées contre lui tout en soutenant qu’il est victime d’un complot des trafiquants de drogue.

À partir de là, la porte est ouverte à tous les fantasmes d’autant plus que Raj Dayal – qui doit en toutes circonstances bénéficier de la présomption d’innocence - a menacé de réserver “des surprises” à ceux qui chercheraient à lui nuire. Vendredi les journalistes le sollicitent pour une déclaration. “Mo pé alle guette mo avocat. Plitar mo pou invit zot. Lerla mo pou coze séki qui bizin cozé”, dit-il.

Peut-on donc empêcher la perception que c’est parce que l’ex-CP est détenteur de certaines informations dévastatrices qui pourraient éclabousser la classe politique qu’on hésite à l’interroger?

En tout cas, cette situation est du pain béni pour Rama Valayden qui assure, conjointement avec Samad Goolamaly, la défense d’Antoine Chetty. L’avocat a écrit au Premier ministre pour attirer son attention sur le fait que, selon lui, des “instructions ont été reçues de haut lieu” pour ne pas procéder à l’arrestation de Raj Dayal. Il est question dans la lettre d’un rapport de la NIU sur l’affaire Gorah Issac dont une copie serait en possession de l’ex-CP.

C’est suffisant pour que l’imagination des Mauriciens s’emballe.

Des gens ‘raisonnables’ font valoir qu’il est tout à fait plausible que les enquêteurs sont en train de bétonner un dossier à charge contre Raj Dayal afin de le coincer pour de bon. Toutefois, au fil des jours cette catégorie de personnes s’amenuise.

Antoine Chetty, quant à lui, fait dire qu’il cesse de collaborer avec la police et ce, tant que les enquêteurs n’auront pas procédé à l’arrestation de Raj Dayal. L’ancien garde du corps de Vinay Deelchand aurait d’autres révélations à faire sur celui-ci.

Antoine Chetty ou pas, il est tout à fait logique que tôt ou tard les enquêteurs devront interroger Raj Dayal ne serait-ce que parce qu’il a laissé clairement entendre qu’il détient des informations qui pourraient mettre à mal certaines personnes. Qui sont ces personnes et qu’ont-elles fait?

S’ils ne le faisaient pas, la population ne comprendrait pas.

Afin d’arrêter le moulin à fantasmes – si tant est que les rumeurs d’ingérence politique dans l’affaire Deelchand ne sont pas vraies – le commissaire de police devrait donner une conférence de presse pour mettre les points sur les ‘i’.

La population, en proie à des doutes, veut voir clair dans l’affaire Deelchand.

Pour l’heure elle se focalise sur Raj Dayal et ronge son frein.

Mauvais signe pour les enquêteurs et le gouvernement.

darlmahnaeck@5plusltd.com

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