Krish laisse derrière lui une famille anéantie.
Avinav et Kheel étaient amis depuis leur tendre enfance.
L’accident de Roches-Noires a fait une troisième victime : Avinav Swaran Mahadowa. Ce jeune homme, qui a fêté ses 20 ans le 21 novembre, est décédé le 18 décembre, soit environ deux semaines après son admission à l’hôpital.
Sa famille a voulu garder espoir jusqu’au bout. Espoir qu’il s’en sortirait malgré la gravité de ses blessures. Hélas, le jeune homme de 20 ans, habitant Petit-Verger, St-Pierre, a rendu l’âme mardi, après 13 jours dans le coma. Avinav Swaran Mahadowa était hospitalisé à l’Intensive Care Unit de l’hôpital de Flacq depuis l’accident qui a aussi coûté la vie à deux de ses amis. La voiture dans laquelle se trouvaient les jeunes gens, en compagnie d’une jeune fille, avait heurté un van à Roches-Noires, le 5 décembre.
Trois jours plus tard, Krish Errapa, 19 ans et habitant Médine-Camp-de-Masque, est décédé. Et la semaine dernière, c’était au tour de Kheel Mohit, l’ami d’enfance d’Avinav, également âgé de 19 ans, de rendre l’âme. La seule fille qui était à bord de la voiture est, quant à elle, hors de danger. Elle n’avait été que légèrement blessée.
Chez les Mahadowa, le temps s’est comme arrêté depuis qu’ils ont appris la terrible nouvelle. Avinav, qui était fils unique, laisse un immense vide dans le coeur des membres de sa famille : son père Ved, sa mère Sangeeta et ses deux soeurs âgées de 17 et 11 ans. Ils n’arrêtent pas de pleurer celui qu’ils aimaient tant. «Il était timide et très réservé. Il n’avait pas beaucoup d’amis et ne fréquentait que ses cousins et cousines. Nous passons par les moments les plus difficiles de notre vie. On gardait espoir qu’il s’en sortirait mais le destin en a décidé autrement», confie Sangeeta, les larmes aux yeux.
Le jour du drame, Avinav, qui suivait une formation en web programming, est parti de la maison, peu après 9 heures, en disant à son père qu’il se rendait à la mer sans toutefois lui dire avec qui il y allait et comment il comptait s’y rendre. Durant la journée, ses parents n’ont pas pris la peine de lui téléphoner «pu pa deranz li». Toutefois, ne le voyant pas rentrer vers 18 heures, ils ont tenté, en vain, de le joindre.
Vers 19 heures, ils ont eu vent que Kheel Mohit, qui habite non loin de chez eux, a fait un accident. Quel ne fut leur choc d’apprendre peu après qu’Avinav voyageait dans la même voiture que son ami et qu’il était admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Flacq. «Il était dans le coma et sous respiration artificielle. Nous avons appris qu’il était assis sur le siège arrière, juste derrière le chauffeur», explique son père Ved.
Pendant tout le temps qu’il était dans le coma, ses proches ont beaucoup prié pour qu’il s’en sorte. «Les médecins nous avaient dit de prier. Ce que nous avons fait. Il y a eu plusieurs sessions de prières à Maurice et aussi à l’étranger, notamment en Irlande et en Inde. Nous profitons de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous ont soutenus dans cette terrible épreuve. Un remerciement particulier au staff de l’hôpital de Flacq et les autres qui ont prié avec nous. C’est très dur de perdre un cousin qui était à la fleur de l’âge. Il ne réalisera pas son rêve de travailler à son compte dans son magasin IT. Et il n’a pu féliciter sa petite soeur qui a décroché 5 A+ aux derniers examens du CPE», regrette Keshav, le cousin d’Avinav. Le jeune homme s’en est allé en laissant derrière lui une famille meurtrie.
Qui était au volant de la Subaru ?
C’est la question qui intrigue plus d’un. Qui était au volant de la Subaru Impreza louée à un habitant de Malinga et dans laquelle voyageaient les trois amis au moment du drame ? Avinav Swaran Mahadowa, qui détenait son permis était assis sur le siège arrière juste derrière le chauffeur, selon son père Ved. Ravin, le père de Krish Errapa souligne, quant à lui, que son fils – qui avait également son permis – était sur le siège avant à côté du chauffeur. C’est un témoin qui le lui aurait dit. Un policier lui aurait répété la même chose.
Chez les Mohit, Antish, le père de Kheel, avance, pour sa part, que ce n’était pas son fils qui conduisait le véhicule car un policier lui aurait dit que celui-ci n’était pas au volant. De plus, Kheel n’avait pas encore son permis. La jeune fille, qui voyageait en compagnie des trois jeunes gens a, elle, expliqué aux enquêteurs qu’elle ne se souvenait de rien car elle avait pris sommeil, dit-elle, au moment du drame. Quoi qu’il en soit, tous veulent connaître la vérité. «C’est très triste ce qui s’est passé. C’est aussi pour cette raison qu’il faut laisser la police faire son enquête convenablement», souligne Ravin Errapa.