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Soupçonné de vol, il meurt enfermé dans une niche

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Reshad Delmar a du mal à accepter la mort «mystérieuse» de son gendre.

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La mère de la victime a presque perdu la parole depuis la mort de son fils.

Il aurait été surpris à trois reprises ce jour-là dans les locaux de la société qui milite pour le bien-être des animaux. Soupçonné de vol, Firoze Soobratty a finalement été maîtrisé par les employés et placé temporairement dans une niche en attendant l’arrivée des policiers. Mais entre-temps, le présumé voleur est mort. L’autopsie a conclu à un œdème cérébral mais sa famille pense qu’il aurait été tabassé.

Il est connu des services de la police pour avoir commis plusieurs délits dans le passé. Le 10 décembre, Firoze Soobratty, 40 ans, a une nouvelle fois fait parler de lui. Cet habitant de cité Vallée-des-Prêtres, veuf et père de trois fils, a été retrouvé mort dans une niche dans les locaux de la Mauritius Society for the Prevention of Cruelty to Animals (MSPCA), situés à la route de Pamplemousses, à Port-Louis.

Il aurait fait irruption dans ce lieu pour y commettre un cambriolage. C’est du moins ce qu’ont pensé les employés de la société qui l’ont attrapé, puis enfermé dans une niche vide en attendant l’arrivée des policiers qui avaient été sollicités par un haut cadre. Mais, entre-temps, Firoze Soobratty est décédé. Farook Khoodoruth, le secrétaire de la MSPCA, revient sur les circonstances de ce drame.

«Le lundi 10, Firoze Soobratty a été surpris en trois fois dans les locaux de la MSPCA. Il avait été verbalisé par les employés de la MSPCA les deux premières fois. Mais tout laisse indiquer qu’il n’a pas respecté ce qu’on lui a dit car il a pénétré dans les locaux une troisième fois. C’est alors qu’il a été maîtrisé avant d’être conduit dans cette niche. Les gens commençaient à venir pour réclamer leurs chiens ou pour avoir des conseils et Firoze Soobratty faisait tellement de bruit que nous avons dû trouver un endroit en urgence où l’isoler en attendant l’arrivée des policiers. Mais il a commencé à se débattre, à crier avant de perdre connaissance. Entre-temps les policiers sont arrivés et l’ont conduit à l’hôpital Jeetoo. Plus tard, nous avons appris que l’homme en question avait rendu l’âme», avance Farook Khoodoruth.

Selon lui, il y a un gros problème de sécurité à la MSPCA. N’importe qui, dit-il, peut pénétrer dans les locaux. «Pas plus tard que le dimanche 9 décembre, un cas de vol a été rapporté à la police. Une pompe à eau a disparu. Sans compter les nombreux vols qu’il y a eu récemment. L’infrastructure est à revoir. Il faut construire un mur autour du bâtiment ou rehausser le fencing qui est endommagé», fait-il ressortir. Dans le sillage de cette affaire, l’inspecteur de la MSPCA avait été arrêté et placé en détention policière. Mais le même jour, il a été admis à l’hôpital Jeetoo à Port-Louis après un malaise. Il y est toujours et se remet graduellement.

Chez les proches de la victime à Vallée-des-Prêtres, l’incompréhension se mêle à la douleur. Reshad Delbar, le beau-père de Firoze Soobratty, est convaincu que ce dernier aurait été passé à tabac avant de rendre l’âme. «Il portait plusieurs marques de blessures sur le corps, notamment au dos, à la tête et au niveau de l’arcade sourcilière», précise-t-il. Bien que l’autopsie, pratiquée par le médecin légiste, le Dr Maxwell Monvoisin, ait attribué le décès à un œdème pulmonaire, la famille de Firoze Soobratty a contesté ce résultat et demandé une contre-autopsie. Toutefois, selon une source proche de l’enquête, une deuxième autopsie a aussi conclu à un œdème.

Pour l’heure, les trois fils de la victime ne savent pas de quoi leur avenir sera fait. Âgés de 17, 15 et 14 ans, non scolarisés et orphelins, ils sont actuellement chez leurs grands-parents paternels et vivent de petits boulots. Il y a deux ans, ils pleuraient la disparition de leur mère. Aujourd’hui, c’est celle de leur père qu’ils pleurent.

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