Sada Sammy et James Mario Calist
Le suicide n’arrête pas de faire des ravages en ce moment. Quatre hommes se sont laissé entraîner vers la mort : Sada, Eric, Brijlall et Mario.
Sada Sammy, âgé de 38 ans, habitant Montagne Longue, s’est pendu le samedi 8 mai dernier à un arbre de son jardin. Les raisons de son suicide restent encore mystérieuses car, selon sa femme Meeta. “mon mari croquait la vie à belles dents et ses seuls amis étaient sa femme et ses enfants”.
Le jour du drame, la famille Sammy était allée dîner dans un restaurant de la localité et était rentrée vers 21h00. Le lendemain, cette petite famille avait prévu d’aller au cinéma. Vers minuit, Meeta réveilla son mari et lui demanda de l’accompagner aux toilettes, comme il avait l’habitude de le faire. Mais, ce dernier lui a dit de s’y rendre seule car il était fatigué.
Quand Meeta est retournée dans la chambre, elle a remarqué que le rideau du salon était avancé. Dehors, elle a aperçu son mari, suspendu à un arbre à l’aide d’un sari. Pleurant et hurlant, elle a appelé au secours. Ses cris ont réveillé ses deux enfants âgés de 11 et 14 ans, qui ont tenté en vain de le détacher. Ils ont assisté à la mort à petit feu de leur père.
Quand la police est arrivée quelques minutes plus tard, Sada Sammy avait déjà rendu l’âme. Selon le rapport de l’autopsie, il est mort d’un étouffement par pendaison.
Me Valayden y met son nez
James Mario Calist, un habitant de la rue Mère Thérésa, Cité Roches-Brunes, âgé de 44 ans, s’est lui aussi suicidé. Il a ingurgité une substance nocive inconnue, le 7 mai dernier, sur son lieu de travail, au Tennis Court à Camp Levieux, Rose-Hill. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital Victoria par le SAMU avant d’être transféré à l’hôpital Nehru. Il devait rendre l’âme le lendemain. Son décès est dû à un empoisonnement aigu. La raison de son suicide est encore inconnue.
Mario était divorcé et père de trois filles et travaillait comme jardinier au Tennis Court depuis bientôt quatre ans. Il était un homme bon et généreux, prêt à rendre service, selon son frère Roméo Calist. Mario était issu d’une famille de 10 enfants, dont il était le troisième.
Sa mère, ses frères ainsi que ses soeurs sont très peinés par ce drame. La mère de Mario, Sybile Calist, est inconsolable et elle dit qu’il est impossible que son fils se soit suicidé, car tout allait très bien pour lui : “Mario aimait beaucoup son travail et il menait une vie paisible. Cela me semble invraisemblable qu’il se soit donné la mort”.
La famille du défunt est révoltée à l’idée que les autorités policières attribuent la mort de Mario à un suicide. Roméo Calist pense que son frère ne s’est pas suicidé et qu’il n’avait aucune raison de le faire : “Mon frère n’aurait jamais fait une chose pareille. Je trouve les circonstances de sa mort très louches”.
L’enterrement de James Mario Calist a eu lieu le 9 mai dernier au cimetière de St-Pierre. Sa famille a retenu les services de Me Rama Valayden afin de s’assurer que la force policière mène bien son enquête. L’avocat a demandé à l’hôpital de conserver toutes les preuves: “Sous la Section 110 de la Criminal Procedure Act, s’il y a eu mort d’homme dans des circonstances douteuses, le magistrat peut demander au Directeur des poursuites publiques (DPP) d’ouvrir une enquête sous forme de ‘Coroners Enquiry’”.
Quant à Eric, un jeune homme de 27 ans habitant rue Célicourt Antelme, Rose-Hill, il a mis fin à ses jours en se pendant également le 8 mai. Nous avons appris de sources policières que ce serait suite à une rupture avec sa fiancée qui habite en Australie que cet étudiant a commis cet acte de désespoir.
Brijlall, un homme âgé de 63 ans et habitant à Poste de Flacq, s’est donné la mort le 11 mai dernier en se pendant à l’aide d’un morceau de horni (écharpe en toile) qu’il a attaché à l’imposte de la fenêtre de sa chambre. Il est décédé suite à une asphyxie due à la pendaison. Le motif de cet acte de désespoir reste toujours inconnu.
Par Sadrina Duval et Jenilaine Moonean