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Ces messages qui sont des nuisances

Bip... bip... Un SMS. Et ... le choc ! C’est un message qui prend l’allure d’une menace de mort. C’est la désagréable surprise à laquelle ont eu à faire face deux personnalités mauriciennes en consultant leur portable.

En effet, le Senior Puisne Judge Bernard Sik Yuen et Me Rama Valayden, dans le sillage de l’affaire Deelchand, n’ont pas été épargnés. D’autres Mauriciens ont eu à faire face aussi à ce problème. Les SMS deviennent alors des nuisances !

L’Information Communication & Technology Authority (ICTA) vient changer tout cela. Un ‘Telecommunication Order’ a été servi aux deux opérateurs de téléphonie mobile pour qu’il y ait plus de contrôle sur la vente des ‘Sim Cards’ et qu’un fichier soit tenu sur tous les utilisateurs de cartes prépayées.

À partir du 1er juin, il y aura un contrôle plus strict sur la vente des ‘Sim Cards’. L’objectif: en finir avec les SMS indésirables.

Quand le téléphone portable devient une arme de menace. C’est la réalité de bon nombre de Mauriciens: les anonymes comme les personnalités. “J’ai beaucoup subi à cause de ces messages”, nous dit Me Rama Valyden.

Le seul hic: ces messages anonymes ne peuvent être retracés par manque de fichiers sur les personnes qui achètent une ‘Sim Card’. D’où des rares cas d’arrestations.

“Trop, c’était trop. Il fallait une décision. Je trouve très bien que les autorités concernées viennent avec cette mesure”, dit Rama Valayden. “Quand cela vous arrive, ce n’est pas drôle. Ce sont des messages qui vous heurtent, des messages à caractère choquant et immoral”, nous raconte Manon - une autre victime des SMS menaçants - homme d’affaires et père de famille.

“Ces SMS peuvent vous gâcher la vie. Je recevais ce genre de messages tous les jours et ils m’accusaient d’adultère alors que ce n’était pas le cas. Si ma femme n’avait pas confiance en moi, mon mariage aurait pu battre de l’aile”, nous raconte Manon. “Je craignais que les menaces dont parlaient les SMS soient mises à exécution mais heureusement cela s’est calmé mais je reste toujours sur mes gardes”, nous fait part Manon.

Ces craintes, ces peurs, ces angoisses, beaucoup de Mauriciens les connaissent.

Selon des informations recueillies auprès du Police Press Office, il y a depuis l’année dernière trois à cinq cas de plaintes à cause des SMS malveillantes dans chaque poste de police de l’île.

Selon le PPO toujours, une arrestation a eu lieu en juin 2003 dans une affaire de menace de mort par SMS.

La victime était une jeune fille et suite à une enquête l’arrestation de son agresseur devait se faire quelque temps après. Il a été condamné à payer Rs 500 d’amende. Son arrestation a été rendue possible car ce dernier avait révélé son identité à la jeune fille en question.

Une autre déposition de harcèlement par SMS a été enregistrée en mars 2004 mais aucune arrestation n’a été faite à ce jour. Le PPO nous informe qu’il y a à ce jour plusieurs enquêtes relatives à des harcèlements et des menaces par SMS qui sont en cours.

Des personnes trouvées coupables de harcèlement et de menaces via SMS risquent, sous l’Information & Communication Act 44/01, section 46, une amende ne dépassant pas Rs 1 m et une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 5 ans.

Pour plus de contrôle

Une loi régissant la carte prépayée a été discutée il y a deux semaines à l’Assemblée nationale qui prévoit de réglementer l’achat des cartes prépayées. L’objectif est d’obliger l’éventuel acheteur d’une ‘Sim Card’ à décliner son identité au moment de l’achat de sa ‘Sim Card’. Ce procédé n’est pas suivi actuellement, ce qui fait qu’il est difficile de remonter vers des appels ou des messages anonymes.

Le ministre de la Technologie informatique, Pradeep Jeeha, a rappelé mardi dernier que 14 millions de SMS sont échangés mensuellement. L’objectif derrìère cette loi est de punir tous ceux qui utilisent le SMS pour envoyer des menaces ou encore des messages indésirables.

“C’est suite aux problèmes de ces derniers temps autour des menaces à travers les SMS que l’autorité régulatrice a pris cette décision”, nous informe un responsable de l’ICTA.

“Cette mesure prendra effet à partir du 1er juin. Les deux opérateurs de téléphonie mobile devront s’assurer de la mise en application de cette mesure et s’assurer que tout acheteur d’une ‘Sim Card’ soit fiché. Concernant ceux qui ne sont pas fichés, c’est-à-dire, les utilisateurs actuels des cartes prépayées, ils ont jusqu’à six mois à partir du 1er juin pour venir s’inscrire et s’identifier sous peine de voir leur service interrompu”, ajoute notre source.

Kresh Goomany, le directeur de Cellplus, un opérateur de téléphonie mobile, nous a fait la déclaration suivante à propos des nouvelles mesures de l’ICTA: “Tout cela arrive à cause d’un petit groupe de personnes mais on va mettre en pratique ce qui a été décidé par l’autorité régulatrice”.

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