Des policiers sur les lieux du drame. À vendredi dernier, ils recherchaient toujours l’arme du crime
La violence domestique fait encore une victime. Mardi dernier, Anna Edouard, 55 ans, a été mortellement poignardée à la poitrine par son concubin Joseph Stevenson, 59 ans, lors d’une dispute.
15h36. Dans un des modestes appartements de la ‘National Housing Development Corporation’ (NHDC), des enfants pleurent la mort de leur mère : “Mama guet kouma tone mort. Kifer to pé quitte nu mama. Ki nu pu fer astère sans twa”.
La plus traumatisée par ce drame est Christabelle Edouard, 25 ans, qui cohabite avec sa mère et le présumé meurtrier. C’est elle qui a fait la découverte macabre de sa mère; celle-ci a été frappée, à plusieurs reprises, avec une arme tranchante par Joseph Robertson, son beau-père. Aux enquêteurs, elle a confié que le meurtre de sa mère a eu lieu vers 21h00. “À cette heure précise, je me trouvais chez une voisine d’en face. Nous discutions quand une autre de mes voisines est venue m’avertir que ma mère m’appelait depuis quelques minutes déjà”, se souvient-elle.
Ce fut l’horreur quand elle a regagné sa maison. Anna Edouard se tordait de douleur au sol : “Elle était étendue dans une mare de sang. Se tordant de douleur, elle m’a dit : Mo pé mort, Joseph ine touye mwa. Celui-ci était à ses côtés, il la regardait d’un air abasourdi”.
Voulant sauver la vie de sa mère, Christabelle se rua chez sa voisine pour chercher de l’aide. Quand elle est retournée, Anna Edouard, qui vivait en concubinage avec le présumé meurtrier depuis environ 15 ans, respirait difficilement, elle semblait agoniser : “En arrivant, j’ai vu Joseph qui prenait la fuite. Il avait un journal entre les mains. Je n’ai pas eu le temps de lui demander les circonstances de cette agression”.
Quand les secours sont arrivés, il était déjà trop tard, Anna Edouard avait déjà rendu l’âme. L’autopsie a conclu à un ‘stab wound chest’.
Vers 00h30, Joseph Robertson s’est rendu au poste de police d’Abercrombie. Il arrivait difficilement à donner des détails sur le drame. Interrogé par la police, il a donné des bribes de réponse avant de demander à être examiné par un pyschiatre. Cet exercice s’est déroulé jeudi dernier. Les policiers attendent le rapport du médecin avant de commencer à interroger le suspect.
En attendant, les enquêteurs de la ‘Major crime Investigation Team’ (MCIT) recherchent l’arme utilisée par le présumé meurtrier pour tuer sa concubine.