La famille Namasivayen, résidant à Cassis, envisage des poursuites contre la clinique Medisave. Elle estime que la note de Rs 8700, presentée à Eric Namasivayen, âgé de 35 ans, aurait incité ce dernier à se pendre le 30 avril dernier.
Vers 23h00 le jour du drame, un membre de la famille Namasivayen reçoit un appel téléphonique de la clinique Medisave lui demandant de venir régler la facture d’Eric Namasivayen.
La famille n’avait, hélas, que la moitié de la somme. “J’ai demandé à la personne qui était au bout du fil de nous accorder encore 24 heures afin de rassembler la totalité de la somme”, déclare David, le frère d’Éric. Il ajoute: “Mais cette dernière a refusé disant que si elle ne reçoit pas cet argent maintenant, elle réclamera l’arrestation d’Eric. Par la suite, j’ai parlé à Eric qui m’a supplié de le sortir de ce pétrin”. Quelques minutes plus tard, nous avons reçu un autre appel de Medisave, nous annonçant le drame: Eric s’était donné la mort en se pendant dans les toilettes de la clinique à l’aide d’un drap.
La mère d’Eric ne comprend toujours pas ce qui s’est passé, “Je suis encore sous le choc”. Eric laisse derrière lui une femme, avec qui il ne vivait plus, et trois enfants en bas âge.
Selon une source provenant de la clinique du Nord, Eric Namasivayen avait déja fait le même coup dans cette clinique, à qui il devait une somme de Rs 30 000 mais il avait pu s’enfuir. Pendant son séjour à la clinique Medisave et à celle du Nord, il était accompagné d’une jeune femme et d’une petite fille de 7 ans. Jusqu’à présent, aucune information concernant la femme et la fille n’a été obtenue. Avant sa mort, Eric habitait plusieurs endroits, et il était toujours recherché par plusieurs personnes et des entreprises à qui il devait de l’argent.
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Suicide d’Eric Namasivayen: Medisave s’explique
“Si les proches d’Eric Namasivayen veulent poursuivre la clinique, je ne vois pas pourquoi”. C’est ce que déclare l’administrateur de la clinique Medisave. Selon lui, la victime s’est fait passer pour un certain Benoit Eddy Jean lors de son admission.
Tout commence le mercredi 30 avril dernier. Eric, accompagné d’une femme et d’une petite fille, est arrivé à la clinique pour se faire soigner de sa gorge.
Il a donc été admis pendant trois jours. À sa sortie, la note de Rs8700 lui a été présentée. Les proches, qui attribuent son suicide dans cet établissement de santé au fait qu’Eric était dans l’incapacité de payer une telle somme, envisagent de poursuivre la clinique.
Interrogé, l’administrateur explique : “Il souffrait de sa gorge. Par la suite nous avons découvert que c’était parcequ’il avait avalé du ‘caustic soda’”. L’administrateur ajoute: “Trois jours plus tard, Eric était en mesure de rentrer chez lui, nous lui avons donc présenté la note”. Constatant qu’il n’avait pas en sa possession la somme de Rs 8700, l’administrateur lui a donc demandé sa carte d’identité.
Mais il a refusé sous prétexte que c’était sa femme qui l’avait. “Plus tard, il m’a révélé sa véritable identité et m’a appris qu’il était endetté jusqu’au cou. Ça sautait aux yeux qu’il était suicidaire, j’ai essayé de le calmer et j’ai demandé aux membres du personnel de le surveiller de près”. Mais Eric a quand même trouvé le moyen de mettre fin à ses jours en se pendant à l’aide d’un drap.
L’administrateur précise cependant qu’il n’a jamais pu entrer en contact avec la famille du défunt malgré plusieurs essais.