Il est très content d’avoir décroché 18 unités.
Le petit Axel fait la fierté de sa mère Patricia
et de sa grande sœur Cynthia.
Si leurs premiers résultats n’étaient pas fameux, des petits écoliers en fin de cycle primaire se sont rattrapés lors d’une seconde tentative. Pour leur plus grand bonheur et celui de leurs parents…
Il ne tient plus en place. Et arrive difficilement à cacher sa joie. Et ce sont les résultats qu’il a décrochés aux derniers examens du CPE qui font son bonheur. Car, si après un premier essai l’année dernière, il n’avait obtenu que quatre unités, Axel Labonne, 12 ans, montre fièrement depuis mercredi dernier, à qui veut bien y jeter un oeil, son results slip. «Je suis très content», lâche-t-il, le sourire aux lèvres, tout fier d’avoir décroché 18 unités. Et d’ajouter : «J’ai eu un D en anglais, un A en français, un B en maths, un B en histoire et géographie et un A en sciences.»
Des étoiles dans les yeux, le cœur léger, le garçonnet confie qu’il lui a fallu beaucoup travailler pour effacer les mauvais souvenirs que lui avaient laissé ses résultats de l’année dernière. Et il a eu raison de s’accrocher. Car, en janvier prochain, c’est sur les bancs du Impérial Collège, à Curepipe, qu’il poursuivra sa scolarité pour le plus grand bonheur de sa mère Patricia : «Je ne vous cache pas que c’était très difficile, l’année dernière, de faire face aux résultats d’Axel. C’était un coup dur, mais heureusement qu’il s’est ressaisi et a fait montre d’une grande détermination et de persévérance pour changer la donne.»
Pour cette maman qui se donne corps et âme pour élever ses deux enfants – elle a aussi une fille aînée, Cynthia, qui est en attente de ses résultats de Form V –, Axel est un petit garçon courageux qui a tout fait pour réussir cette année : «Il n’a pas lâché cette deuxième chance qui lui a été donné et a travaillé d’arrache-pied pour y arriver. Je suis très fier de lui.» Elève à l’école primaire La Confiance RCA, Axel est l’exemple même, souligne sa mère, que le travail paie : «Je peux vous dire que je l’ai vu travailler avec beaucoup de sérieux. Il mérite ses résultats.»
Cette fin d’année s’annonce donc très festive chez les Labonne, des habitants de cité Mangalkhan, à Curepipe : «Je vais faire en sorte de le récompenser pour ce beau cadeau qu’il m’a fait. À travers l’exemple d’Axel, je souhaiterais encourager tous les parents qui passent en ce moment par une période difficile, parce que leurs enfants ont mal travaillé. Je leur conseille tout simplement de saisir la deuxième chance qui s’offre à eux, d’épauler leurs enfants, de croire en eux. Rien n’est perdu. Je tiens aussi à remercier le personnel de l’école La Confiance RCA, la prof d’Axel, Nora, et Joyce, une cousine d’Axel, qui l’a beaucoup aidé.»
Comme Axel, beaucoup d’autres enfants arrivent à remonter la pente après un premier échec. Léo en fait partie. Depuis mercredi dernier, il a retrouvé sa bonne humeur, celle qu’il avait perdue après des résultats médiocres l’année dernière, explique ses parents. «Il avait mal travaillé. Peut-être qu’il était trop sûr de lui, peut-être qu’il ne s’était pas très bien préparé, mais c’est arrivé. Et pour lui, ça a été un sacré choc. Il avait même eu un ungraded result en anglais et aujourd’hui, il a eu 15 unités. Ce qui me rend très fier de lui», confie le père du garçonnet.
Depuis l’obtention de ses nouveaux résultats, Léo est aux anges. Sa mère ne cache pas non plus sa joie : «Il a regagné confiance en lui. Il sait qu’il ira au collège et il que c’est grâce à tous ses efforts. Cette expérience me fait aujourd’hui croire en la capacité des slow learners. C’est pour cela que je conseille aux parents qui passent par des moments difficiles de ne pas se décourager et que nous avons tous droit à une deuxième chance…»
Deuxième tentative : 40 % de réussite sur 4 804 candidats
Sur les 18 015 candidats qui ont pris part aux derniers examens du CPE pour la première fois, cette année, 76,5 % ont réussi contre 40 % sur les 4 804 candidats qui en étaient à leur deuxième tentative. «Cela démontre qu’on s’occupe de ceux qui ne peuvent réussir à leur première tentative», fait ressortir Lucien Finette, directeur du Mauritius Examinations Syndicate (MES).