• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

Séance tranquille pour l’intérim de Pravind Jugnauth

L’atmosphère moins tendue à l’Assemblée nationale, mardi dernier, a une explication : l’absence de Paul Bérenger en visite en Afrique du Sud.

La demi-heure consacrée à la Private Notice Question (PNQ) à laquelle répondait Pravind Jugnauth a passé dans un calme inhabituel. Pourtant, les ingrédients ne manquaient pas pour enflammer l’hémicycle : la fraude massive dans le scandale MCB/NPF et l’assistance financière de Paul Bérenger à Toorab Bissessur.

Mais le leader du MSM, qui assurait la suppléance au poste de Premier ministre, a un style qui est aux antipodes du style de celui qu’il remplaçait. Il ne s’est pas laissé gagner par la nervosité, malgré toutes les questions supplémentaires et malgré toutes les remarques frisant souvent la désobligeance de l’Opposition à son égard. Pravind Jugnauth est resté de marbre. Un ‘leader of the House’ d’un jour, impassible et sans aspérité de caractère, qui a refroidi les ardeurs de ceux venus avec l’idée de le faire passer un mauvais quart d’heure.

S’il a donné l’assurance qu’il n’y aura “aucun cover-up” dans les scandales qui secouent le pays, Pravind Jugnauth s’est, par contre, caché derrière des enquêtes non complétées de la police et de l’ICAC pour esquiver certaines interpellations de Navin Ramgoolam. Il faut aussi dire que le PM par intérim a souvent eu le soutien du Speaker qui a déclaré que des questions n’ayant pas trait à celle initialement posée n’étaient pas recevables. Au grand dam d’Arvin Boolell et de James Burty David dont l’argument principal ce jour-là était que le gouvernement tentait d’étouffer les affaires.

À l’heure des questions au PM, celle ayant trait aux démêlés du Commissaire de l’ICAC avec Jack Bizlall a retenu l’attention. Siddick Chady, Arvin Boolell et James Burty David ont tout fait pour tirer les vers du nez de Pravind Jugnauth sur la question. Ce dernier s’est tout simplement contenté de la réponse classique : “L’enquête de la police est en cours”.

Après-midi plus chaud

En revanche, l’Opposition a radicalement changé d’attitude dans l’après-midi et a fait feu de tout bois lors des débats sur le ‘National Economic Social Council (Amend) Bill (NESC). Mais elle a bien vite déchanté à cause d’une erreur de Madan Dulloo. Ce dernier avait axé toute son argumentation sur l’absence d’un membre du ministère du Travail au sein du Conseil d’administration du NESC. Mais Pravind Jugnauth attira son attention sur sa mauvaise lecture des clauses de cette loi. Comme Madan Dulloo insistait et avançait “que ce que dit le PM par intérim est une demi-vérité”, le Speaker a dû suspendre la séance pour vérification. Il n’y a toutefois pas eu de ‘ruling’, le député ayant préféré reconnaître ouvertement sa mauvaise interprétation. Ce à quoi devait alors lui glisser Ivan Collendavelloo : “Bravo, tu as eu le geste qu’il fallait et donné le bon exemple”.

Ce n’était que partie remise car, lors des débats sur le Loans (Amend) Bill, les membres de l’Opposition ont soutenu que l’économie était mal gérée quand Paul Bérenger était aux commandes au ministère des Finances. Si pour Arvin Boolell, de loin le plus virulent des intervenants, cet amendement est synonyme d’une motion de “no confidence” pour le gouvernement, Anil Gayan s’est contenté de se référer au règne ramgoolamien entre 1995 et 2000 pour dire que le PTr porte une lourde responsabilité dans la mauvaise passe économique que le pays a connue. “Let me try to uncover when some say there is cover-up”, a-t-il lâché d’entrée, soulevant un fou rire au sein de la majorité.

À Navin Ramgoolam qui lui demandait de parler plutôt de l’épisode des turbines à gaz du temps de Mahen Utchanah, le ministre du Tourisme lui a rappelé “qu’un ministre avait eu le courage de prendre Rs 10 par molleton destiné aux malheureux”. Le mano à mano s’est poursuivi avec Sushil Kushiram qui a critiqué Arvin Boolell en disant “qu’il ne connaissait rien à l’arithmétique élémentaire” soutenant que lever des fonds pour financer les dettes publiques est tout ce que recommande l’amendement au projet de loi.

La phrase assassine, avant que ne soient mis au vote les deux projets de loi, est venue de Pravind Jugnauth : “I might know a little about finance, but I do better”.

------------------------------

Brèves

Obeegadoo TGV

Moment de fou rire et franche partie de plaisir pour Steven Obeegadoo quand il a eu à répondre au Dr Beebeejaun qui lui reprochait d’aller trop vite. “In this Government, we are used to take fast track”, avant de compléter, syllabe par syllabe et sur un ton posé, sa réponse. Alors qu’Arvin Boolell critiquait le ministre de faire du tam-tam autour de la construction d’un collège qui n’est même pas sorti de terre, Steven Obeegadoo, sur le ton de la plaisanterie, lui a répondu : “Merci au membre de superviser les travaux”.

‘Money where the mouth is’

Au député Rajesh Jeetah qui reprochait au ministre de l’Éducation de n’avoir pas utilisé les fonds mis à la disposition des écoles de la ZEP, Steven Obeegadoo devait lui en expliquer les raisons avant de lui lancer : “We are a Government which is putting money where its mouth is”.

Gaspillages inévitables

Le ministre de la Santé a admis que les gaspillages sont inévitables dans les hôpitaux en ce qui concerne les repas préparés pour les patients. Il a admis qu’il ne comprenait pas pourquoi certains responsables de son ministère acceptent que des légumes et autres ingrédients de mauvaise qualité soient livrés aux hôpitaux.

Archive: