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Toutes les transactions foncières d’Indur passées à la loupe

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Rajeswar Indur

La police, dans le sillage de l’affaire Deelchand, recueille actuellement toutes les informations sur les transactions immobilières et foncières qu’a effectuées Rajeshwar Indur, aussi connu comme Duval, 37 ans, avant sa mort et retrace tous ceux qui ont été mêlés de près ou de loin aux diverses compagnies ayant appartenu à l’agent travailliste, décédé l’année dernière, empoisonné par du cyanure.

Interrogée sur un éventuel lien entre son fils et le notaire Deelchand, Jugwantee, la mère de Rajeshwar Indur nous a fait la déclaration suivante : “Je ne connais pas le notaire Deelchand mais je connais Sandeep Appadoo (Ndlr : Ce dernier, qui a été arrêté par la police, est l’un des directeurs d’’Agnis Property Ltd’). Je me suis même rendue chez lui une fois avec mes enfants après la mort de mon fils”.

On se souviendra que l’ex-membre de l’exécutif du PTr avait été retrouvé mort chez lui à Morcellement St-André après une virée avec une bande d’hommes d’affaires au Caudan. C’était le 21 février 2003. L’autopsie avait révélé que Rajeshwar Indur avait été empoisonné par du cyanure. Un dénommé Singh Totaram avait été interpellé par la police suite à certaines indications de témoins qui avaient déclaré avoir vu cet homme ramener Rajeshwar Indur à la maison quelques minutes avant sa mort. D’autres amis, qui avaient été vus avec Rajeshwar Indur auprès du supermarché Mme Lolo à Plaine des Papayes une heure avant le drame, seront aussi interrogés de nouveau. Parmi, un ex-haut cadre des Casinos de Maurice, un ex-cadre de la MBC, et surtout le responsable de l’enquête policière.

La police a remonté son enquête sur trois des compagnies ayant appartenu à Rajeshwar Indur et tous ceux qui en étaient actionnaires. Notons que la compagnie ‘Geetaraj Ltd Land Development’ était officiellement sise à la même adresse qu’‘Agnis Property Ltd’, à la Pearl House à Port-Louis. ‘Geetaraj Ltd’ avait quatre directeurs, dont un politicien et Mahendra Choonea d’‘Agnis Property Ltd’. Une autre compagnie, la ‘Morcellement St-André Land Development’, logée à la même adresse qu’‘Agnis Property Ltd’, avait pour directeur un membre des médias et une Sino-Mauricienne comme partenaire principale mais cette dernière a vendu ses actions à Rajeshwar Indur par la suite.

Cette compagnie avait eu 2 arpents et 34 perches de terrain à Melville et une autre portion à Calodyne. ‘Falaises Noires Co Ltd’ est aussi une autre compagnie de Rajeshwar Indur. Une partie du terrain de Melville a été vendue à un couple sino-mauricien qui a pignon sur rue dans la capitale. Concernant le paiement de ce terrain, une somme de Rs 2 millions avait été agréée entre les vendeurs et les acheteurs à travers un bordereau et cette somme devait être gardée sous scellés dans une banque portlouisienne jusqu’à la conclusion de l’affaire. La police compte remonter la filière au niveau du notaire devant lequel cette transaction a été faite et aussi vérifier si l’argent avait bien été versé par le couple sino-mauricien.

Rajeshwar Indur était très connu à Morcellement St-André pour sa forte personnalité. Selon Jugwantee Indur, 71 ans, mère de la défunte, son fils cadet était courtier depuis quatre ans. Il avait débuté comme receveur au ‘Triolet Bus Service’ puis comme garnisseur pour les autobus. Il avait mis fin à ses études après avoir pris part aux examens du ‘School Certificate’. Sa mère explique que son fils avait acheté son premier terrain, alors qu’il était courtier, à Pointe aux Piments. Elle explique aussi que son fils avait un associé indien dont le prénom était Rishi. Elle explique aussi que son fils avait un troisième associé dont elle ignore le nom. La dame raconte aussi qu’un habitant de Morcellement St-André travaillait avec son fils comme courtier.

Anil, frère aîné de Rajeshwar Indur, soutient qu’“il ne parlait pas de son travail à la maison”. Selon sa mère toujours, Rajeshwar devait partir pour l’Inde deux semaines avant sa mort. Il devait rejoindre sa fiancée, une Indienne. Rajeshwar Indur allait se marier l’année ensuite. “Il n’est pas parti; il nous avait dit qu’il avait eu des problèmes avec un terrain”, raconte sa mère, les larmes aux yeux. Elle n’en sait pas plus.

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