Géraldine Marcel
Géraldine Marcel, mère de Chrystelle Marcel, 13 ans, poignardée par Steve Faro, alias Caro, parce qu’elle l’avait dénoncé à la police pour attentat à la pudeur sur sa personne, attend que justice soit faite après que l’enquête préliminaire a débuté au tribunal de Souillac jeudi dernier.
Géraldine Marcel cache mal son émotion : “J’ai eu un coup de sang en le voyant (Ndrl : Steve Faro) en Cour hier (Ndlr : jeudi dernier)”. La vie continue, dit-elle, sans sa fille mais son regard en dit long sur sa souffrance intérieure : “La justice doit maintenant faire son travail”. Elle ajoute que c’est le 20 mai prochain qu’elle va savoir si elle sera appelée à déposer en Cour car l’affaire a été renvoyée à cette date, le Dr Satish Boolell, médecin légiste de la police, étant absent du pays.
Arrêté après 97 jours de cavale, Steve Faro, le présumé meurtrier de la jeune Chrystelle Marcel, plaide, coupable en Cour. Il est défendu par Me Yatin Varma. Steve Faro avait été capturé à la hauteur du pont Sainte-Marie à Rivière des Galets. Il était dans une voiture conduite par son frère Gino. Ce dernier avait aussi été arrêté. Il est accusé d’avoir abrité son frère et d’avoir passé la majeure partie de son temps avec lui.
La vengeance a, selon Faro, dicté son acte. Dans ses aveux, Steve Faro a déclaré qu’il avait voulu donner une leçon à Chrystelle Marcel et à Géraldine, la mère de la défunte, parce qu’elles avaient consigné une déposition dans laquelle elles l’avaient accusé d’attentat à la pudeur. “Mo ti bisin donne zotte ene leçon”, a-t-il déclaré dans sa déposition. C’est ainsi que tôt le mercredi 19 juin 2002, il est parti à la rencontre de Chrystelle alors qu’elle se dirigeait vers l’arrêt d’autobus pour se rendre à l’école.
Steve Faro l’a interceptée et l’a poignardée avant de prendre la fuite. Il s’est ensuite caché dans des champs de canne et dans d’autres endroits, réussissant à chaque fois à se sauver avant la venue des policiers. Il dit avoir pêché dans les rivières et mangé des repas de fortune pendant sa cavale. Selon ses dires toujours, ce n’est que quelques semaines avant sa capture qu’il a pris contact avec son frère Gino pour bénéficier de l’aide de ce dernier. Il nie avoir eu d’autres complices.