La sexagénaire compte sur votre aide pour trouver un logement décent.
Son quotidien est fait de tristesse et de misère. Veuve et sans enfant, Stella Kinnoo cherche désespérément une maison décente pour y vivre. Car celle qui l’abrite actuellement risque de s’effondrer à tout moment. Elle lance un appel...
Stella Kinnoo est de ceux à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Mariée à l’âge de 13 ans, cette femme enchaînera sept fausses couches avant de pouvoir donner naissance à son premier enfant. Mais celui-ci décédera sept mois plus tard, la plongeant dans une profonde tristesse. Faisant preuve de courage, elle décide de concevoir de nouveau. Mais le sort s’abat encore sur elle. Son autre bébé meurt après seulement quatre mois. Et le troisième rendra l’âme quelques heures après sa venue au monde.
Dans son malheur, Stella Kinnoo, alors âgée de 38 ans, perd également son époux, suite à une longue maladie. Depuis, sa vie n’est que souffrance. «J’ai dû quitter la maison dans laquelle je vivais avec mon époux car je n’avais pas d’argent pour payer le loyer après son décès. J’ai trouvé une maisonnette en tôle à la route Hugnin, à Beau-Bassin, en bon état, que je louais à Rs 200. J’arrivais à joindre les deux bouts avec ma pension de veuve et un petit boulot que je faisais à côté. Mais au fil des années, les conditions de vie se sont détériorées. Car il y a eu plusieurs cyclones et les tôles sont aujourd’hui toutes pourries», explique Stella Kinnoo, âgée maintenant de 63 ans.
Sa cour, plutôt sombre, dans laquelle se dressent des arbres fruitiers, ressemble à un dépotoir. Des déchets traînent ici et là alors qu’une odeur insupportable donne le haut-le-cœur. Elle provient des «toilettes qui se trouvent à l’extérieur. Étant bouchées, elles sont inutilisables. Je dois donc me rendre chez des voisins», soutient-elle, l’air épuisée. Mais ce n’est pas tout. Elle n’a pas non plus accès à l’eau potable. Encore une fois, c’est chez un voisin qu’elle s’approvisionne plusieurs fois par jour. «En retour, je lui remets la somme de Rs 100 par mois», avance notre interlocutrice.
Dès qu’on pénètre dans sa maison, c’est un décor aussi peu enchanteur qui se dévoile. Une barrique remplie d’eau de pluie accumulée est plantée dans le salon. Celle-ci dégage une odeur des plus désagréables. «La maison est semblable à un panier percé. C’est aussi le cas dans ma chambre. Quand il pleut, je suis obligée de protéger mon lit avec quelques mètres de plastique. Je dois également me couvrir avec cette matière en cas de pluie. C’est insupportable. De plus, je souffre d’hypertension et de diabète. La maison grouille de rats qui me mordent. Ce n’est pas facile», pleure Stella qui ne veut qu’une chose : une maison décente.
Elle rêve d’une vie meilleure. Elle y croit. Car il y a quelques semaines, les conditions difficiles dans lesquelles vivait sa voisine Andréa Azie avaient été dévoilées par Patrick Virginie de l’ONG Warm Heart et relayése sur les ondes de Radio One, dans l’émission Enquête en direct de Finlay Salesse. Depuis, la solidarité s’est organisée pour venir en aide à cette famille (5-Plus avait consacré sa une à cette histoire, dans son édition du dimanche 4 novembre 2012). Les Azie ont trouvé un nouveau logement il y a deux semaines.
«Je veux aussi avoir un toit décent. Je ne peux plus vivre dans de telles conditions. Je demande au ministre de l’Intégration sociale de faire une descente pour constater la situation.» En attendant, si le cas de Stella Kinnoo vous interpelle, vous pouvez lui téléphoner sur le 732-7709 pour lui venir en aide.