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Dernier épisode du feuilleton ?

Encore 24 heures et l’on saura qui du «Bizin sanzman» des Mauves-Orange ou du «bizin reste conekté» des Rouges-Bleus aura provoqué le déclic chez les électeurs urbains. Si jusqu’à hier matin, les deux blocs affichaient publiquement leur confiance – dans un camp comme dans l’autre, on voyait la même vague écrasante, (seules les couleurs changent) – au fond les leaders savent que rien n’est joué, tant une bonne partie de l’électorat semble indifférente et dégoûtée de la chose politique. Ils sont d’ailleurs nombreux les Mauriciens qui préféreront passer leur journée dominicale à la plage, s’adonner à leur shopping de Noël ou encore commencer leur «nettoyage l’année» au lieu d’accomplir leur devoir civique en ce dimanche 9 décembre.

Devrait-on s’étonner quand, en guise de campagne électorale, l’on a plutôt eu droit à plusieurs épisodes d’un feuilleton de l’été : le retournement de veste de ceux qui, n’ayant pas eu l’investiture de leurs partis, se sont retrouvés du jour au lendemain dans le camp adverse ; la présentation tardive ou sinon l’absence totale d’un programme pour garantir une meilleure qualité de vie aux citadins ; l’affaire Bangaleeah dont le principal accusé n’a, depuis, plus de couleur politique tant personne ne veut de lui comme «so dimoune» ; l’histoire de Gro Derek/Meeah/Aimé qui a débouché sur une série de dépositions à la police et une escale à l’ICAC. Il paraît qu’un nouvel épisode mettant en scène Assirvaden et le leader du FSM autour de la question «combien de fois on s’est rencontrés» a débuté hier. À cela, quand on y ajoute le niveau des discours qui ne fait pas honneur à la classe politique ; la ridicule décision de l’IBA qui a censuré les émissions phone-in, alors que la MBC ne s’est pas fait prier pour manipuler grossièrement les images des JT, insultant l’intelligence des téléspectateurs, on comprend mieux l’absence d’enthousiasme des électeurs qui assistent impuissants à ces scènes pathétiques.

Résultat : les dirigeants, tous bords confondus, voient l’abstention comme leur principale adversaire. D’où leur implication personnelle dans cette campagne qui représente un test, à mi-chemin des législatives. Si au début le Premier ministre affirmait que ces élections ne représentent nullement un référendum et n’ont pas valeur d’élections générales, sa position a changé dans la dernière semaine quand il s’est jeté dans la campagne en faisant de cette joute une affaire personnelle entre lui et SAJ qu’il veut «jeter dans la poubelle de l’histoire. » Faut dire que SAJ ne l’a pas attendu pour se poser, depuis trois semaines, en challenger du Premier ministre, n’épargnant jamais à celui-ci ses diverses critiques, enfonçant le clou, lors de la conférence de presse d’hier, en affirmant vouloir «libérer le pays de cette pouritir». Encore 24 heures et les citadins retrouveront enfin le calme de leur quartier. Au moins, ils peuvent être sûrs que pendant les deux ans et demi à venir, soit jusqu’à la prochaine campagne des législatives, ils ne verront ni députés ni ministres devant leur porte pour leur dire n’importe quoi…

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