Il laisse derrière lui une famille éplorée.
Son dernier plongeon lui a été fatal. Lui, c’est Kervin Marie-Jeanne, un habitant de Baie-du-Tombeau. Le personnel de la National Coast Guard (NCG) a repêché le corps de ce menuisier de 36 ans, dans le lagon de Mon-Choisy, le dimanche 2 décembre, et l’a transporté à l’hôpital de Pamplemouses où le décès a été constaté.
Le jour du drame, Kervin Marie-Jeanne était allé pique-niquer à Mon-Choisy avec sa famille et un neveu vivant en Angleterre, en vacances à Maurice. La victime avait préparé ce moment familial à la plage depuis la veille, notamment en marinant son poulet. «Le jour-J, il s’est réveillé à 5h50 pour préparer le repas. Il est ensuite sorti pour acheter son 5-Plus. Il nous a ensuite rejoints à l’arrêt d’autobus car il avait aussi tenu à aller voter pour les élections villageoises avant d’aller à la mer», raconte sa compagne Isabelle.
La petite bande, constituée de Kervin, Isabelle, la fille du couple âgée de 6 ans, les deux autres enfants de Kervin d’une précédente relation et le fils d’Isabelle, a alors pris l’autobus pour rejoindre Trou-aux-Biches où le neveu de la victime occupait un bungalow. Ensuite, ils ont tous pris un autre autobus pour Mon-Choisy.
«Kervin était très heureux. Il avait toute sa famille autour du lui. Je l’ai vu jouer du djembé pour la première fois», se souvient Isabelle. Le drame s’est produit peu après 15h30, dit-elle. «Il m’a demandé de commencer à ramasser nos affaires pour rentrer car il devait aller travailler le lendemain. Il a ensuite demandé à son neveu de l’accompagner dans l’eau une dernière fois. C’est un excellent nageur et il n’avait pas beaucoup bu. Je ne sais pas ce qui a bien pu se produire. Les deux ont plongé mais il n’est jamais remonté», pleure Isabelle.
Arrivée sur place une heure plus tard, la National Coast Guard n’a fait que constater le pire. Ce qui a provoqué la colère des proches du défunt qui déplorent le fait qu’il n’y avait pas d’officiers de cette unité de la police à Mon-Choisy, alors que durant les week-ends cette plage est très fréquentée. Le service de presse de la police n’a pas souhaité commenter l’affaire dans la mesure où il n’y a pas de plainte formelle déposée à cet effet.