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La malaria et IBL font monter la température

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Ashock Jugnauth

Quel moustique les a tous piqués à l’Assemblée nationale, mardi dernier? La malaria, qui a fait une petite victime à Tranquebar la semaine dernière, a fait l’objet d’acerbes échanges entre les membres de l’Opposition et ceux du gouvernement, sans compter la loi pour la mise en place d’un ‘Agalega Island Council’ qui, selon l’Opposition, va favoriser la main-mise du groupe IBL sur cette île.

La Private Notice Question (PNQ) de Navin Ramgoolam était axée sur la mort de la fille âgée de cinq ans, atteinte de la malaria. Pour le ministre Ashock Jugnauth, le paludisme n’est pas endogène, mais a été importé, selon lui, à travers une enfant comorienne venue se faire soigner dans une clinique privée récemment. Le ministre, qui s’est fait aider par ses officiers tout au long de la PNQ pour la moindre question supplémentaire, a affirmé que la patiente mauricienne, souffrant d’une forte fièvre, avait été référée par un médecin du privé et que ce sont les services hospitaliers qui ont jugé bon de procéder à des analyses sanguines qui ont permis de déceler que la fillette était atteinte de malaria. “Même avec des soins intensifs, la fille est décédée”, a déclaré Ashock Jugnauth. Concernant la grave accusation du Dr Rashid Beebeejaun selon laquelle la grand-mère de la petite Mauricienne est décédée deux jours plus tôt de la même maladie, le ministre de la Santé est venu infirmer cela, plus tard, lors d’un ‘statement’. “La grand-mère était une patiente de nos services hospitaliers, mais elle est morte de diabète et d’autres complications qui ne concernent nullement la malaria”, a rétorqué le ministre. À l’issue de cette réponse, l’ancien frère d’armes Beebeejaun s’est attiré les foudres du Premier ministre qui l’a traité de tous les noms.

L’autre dossier qui a provoqué de vifs échanges entre le gouvernement et Opposition était la création d’un Agalega Island Council. Pour Navin Ramgoolam et James Burty David, le gouvernement, plus particulièrement le PM, “a un hidden agenda” pour donner un certificat d’urgence à ce projet de loi. Accusation qu’a réfutée Paul Bérenger, qui a souligné l’importance d’aller vite “pour que les habitants de cette île fassent entendre leurs voix”. L’Opposition poussait à bout le leader du MMM et ce fut James Burty David qui eut la phrase assassine : “Nous avons un gouvernement avec une ‘deaf conscience’”. C’est alors que Paul Bérenger, déjà irrité, est sorti de ses gonds pour proférer des ‘unparliamentary words’ qu’il a par la suite retirés.

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