Alors que le contrat de Jacques Maunick, directeur de la MBC radio, suspendu actuellement, expire à la fin de ce mois, Valérie Kallee, la journaliste qui a porté plainte pour harcèlement sexuel contre celui-ci réagit : “Ce serait une aberration et une insulte si jamais Jacques Maunick revenait à la MBC.”
Le contrat de Jacques Maunick sera-t-il renouvelé ? À cette question, Torriden Chellapermal, directeur de la MBC, affirme que la décision sera prise par le conseil d’administration. Est-ce que cet item figure à l’agenda de la prochaine réunion de ce conseil? “Non”, nous répond Torriden Chellapermal qui précise également que la date de la prochaine réunion n’a pas encore été fixée. Soulignons que le conseil d’administration de la MBC se réunit une fois par mois.
Pour sa part, Lilette Bhujoharry, membre du conseil d’administration de la MBC, déclare à 5-Plus que “dans de telles circonstances le renouvellement du contrat de Jacques Maunick semble difficile.” Lilette Bhujoharry affirme aussi que c’est en “quelque sorte bénéfique que le contrat se termine bientôt.”
Depuis samedi dernier, cette affaire d’allégation de harcèlement sexuel a connu un rebondissement suite à un nouvel interrogatoire de Jacques Maunick. Le directeur de la MBC radio a été confronté à l’enregistrement d’un briefing où il se serait excusé envers Valérie Kallee. Selon nos renseignements, Jacques Maunick a nié tout harcèlement sexuel mais a reconnu avoir invité la journaliste à prendre un pot. Interrogé ce dernier n’a pas voulu faire de commentaire.
À la MBC, certaines décisions prises ces jours-ci sont mises sur le compte de cette affaire. Ainsi, suite à la décision de la rédaction en chef de muter Valérie Kallee sur la chaîne World Hit Radio, certains ont vu là une tentative de mettre la journaliste au placard. Interrogé, Torriden Chellapermal dément cette rumeur et affirme que c’est dans le but d’améliorer la chaîne World Hit Radio que des bulletins d’informations sont désormais prévus sur cette chaîne.
Quant à Valérie Kallee, celle qui a dénoncé son chef hiérarchique pour harcèlement sexuel, si elle préfère ne pas commenter cette décision, elle affirme toutefois ne pas comprendre comment certains peuvent mettre sa plainte sur le compte d’un complot. “Je trouve que c’est ridicule que certains estiment que je participe à un complot contre Jacques Maunick. Je n’avais aucun intérêt à le faire. Je ne suis pas devenue rédactrice en chef que je sache. Bien au contraire depuis l’éclatement de cette affaire, ce n’est pas facile pour moi de travailler. Mais je dois travailler comme tout le monde pour vivre”, nous dit Valérie Kallee, qui, depuis ses dépositions à la police, a reçu une photocopie de la MBC Act où il est stipulé que les journalistes ne doivent pas parler à la presse. L’avocat de Valérie Kallee, Sanjeev Teeluckdharry, affirme de son côté à 5-Plus qu’il tient là un dossier en béton et il prévoit de déposer une plainte en Cour suprême la semaine prochaine. Valérie est soutenue dans son action par le ‘Muvman Liberayson Fam’. C’est le 18 mai prochain que Jacques Maunick devra comparaître une nouvelle fois en cour.