Les poulets seraient sains à la consommation
Suite à la mort, à la ferme de Trois-Îlots, de quelque 78 000 poulets durant les dix jours écoulés, les autorités publiques ainsi que la compagnie FAIL assurent que la santé des consommateurs ne sera pas affectée.
Le leitmotiv qui revient chez tous les protagonistes dans cette affaire est qu’il n’y a aucun problème de santé publique pour ce qui est de la consommation de poulets à Maurice. Après des analyses effectuées en Afrique du Sud, la cause de cette maladie aurait été établie. Ces poulets auraient été atteints de bronchite néphrétique, maladie non transmissible à l’homme d’après les informations recueillies auprès de FAIL et du ministère de l’Agriculture.
Comme nous l’explique un responsable de la Chambre d’Agriculture, cette maladie est récurrente chez les poulets. “La bronchite néphrétique est une maladie courante chez les poulets, aussi fréquente que la grippe chez l’homme. Toutefois, les conditions climatiques défavorables de ces derniers jours ont permis à la bronchite néphrétique de se propager. De plus, le fait que ces poulets sont élevés sur une base intensive avantage la propagation de cette maladie. Donc, la proximité des poulets dans la ferme en question contribue à la propagation des maladies, ce qui a rendu l’abattage des poulets nécessaire”.
D’après nos recoupements d’informations, FAIL produit environ 30 000 poulets pour le marché par jour. Ces poulets entrent dans la catégorie des ‘broilers’, c’est-à-dire des poulets qui sont engraissés pour la consommation. L’autre catégorie de poulets, à savoir celle des ‘parents’ stocks’, servant à la reproduction, n’a pas été touchée. Rappelons à ce sujet que l’importation d’environ 30 000 de ces ‘parents stocks’ de l’île-soeur avait soulevé une polémique dans le milieu avicole à la fin de l’année dernière.
Pour le moment, le coût total des pertes pour FAIL n’a pas encore été estimé, nous dit Christian Rivière, directeur de relations extérieures chez FAIL. “Nous devons attendre encore un peu pour avoir le chiffre exact” , nous a-t-il dit.
Concernant l’abattage de ces volailles, il nous a aussi dit qu’il se fait selon des règles très strictes. Les abattages ont lieu à Phoenix par le groupe FAIL.
Sahebdin Mosadeq, président de l’Institute for Consumer Protection (ICP) qui se dit concerné par cette affaire, souhaite que les autorités introduisent une législation afin d’arriver à retracer la provenance des poulets consommés par les Mauriciens en général. Une mesure qui ne saurait tarder, nous dit-on du côté de la Chambre d’Agriculture. “Il existe déjà un système de numérotation qui est en vigueur et un système plus efficace qui va dans le sens de la traçabilité pourrait voir le jour bientôt”, nous indique-t-on à la même adresse. “L’on va vers un système de traçabilité en ce qui concerne les cerfs et, pour les poulets, cela ne saurait tarder”.
Pour rappel, le 27 mars dernier, un taux de mortalité élevé est constaté à la ferme de Trois-Îlots qui élève des poulets pour le compte de FAIL. La mort des poulets s’intensifie durant le week-end. Le nombre de poulets morts avoisine les 30 000. Par la suite, après une visite des lieux par des vétérinaires délégués par FAIL, la cause de mortalité est imputée à des conditions climatiques défavorables. Toutefois, par mesure de sécurité, nous affirme-t-on à FAIL, 30 000 autres poulets devaient être éliminés mercredi dernier. Les tests effectués par la suite ont révélé que les poulets étaients atteint de bronchite néphrétique, une maladie qui ne peut être transmise à l’homme.