C’est l’épidémie ou quoi? Après les ouvriers indiens de World Knits et de Sentosa, c’est au tour des ouvriers chinois de Tropic Knits à Vacoas de manifester leur mécontentement.
Les raisons diffèrent mais c’est la même colère qui les motivent. Les syndicats, eux, continuent leur lutte pour l’amélioration des conditions de travail des ouvriers étrangers à Maurice. La Fédération des travailleurs unis (FTU) a organisé une manifestation mercredi dernier afin de protester contre la façon dont les ouvriers indiens de l’usine Sentosa Enterprises Ltd ont été traités. Ces travailleurs avaient campé devant les locaux du ministère du Travail et avaient fait grève au début de la semaine précédente pour réclamer de meilleures conditions de travail. 16 des 250 ouvriers ont été rapatriés en Inde alors que les autres ont pu regagner leurs postes après des négociations entre le ministre du Travail et les employeurs. “Le message est clair: les travailleurs n’ont pas le droit de protester dans ce pays. Ils sont obligés de subir l’exploitation”, a déclaré Atma Shanto. Il a également exprimé sa solidarité avec les ouvriers de Tropic Knits qui avaient manifesté leur colère devant l’ambassade de Chine samedi dernier. Les syndicalistes Tulsiraj Benydin et Potayah Coopan étaient aussi présents.
Reaz Chuttoo qui était aux côtés des ouvriers chinois samedi dernier, nous a, quant à lui, déclaré que le Front des travailleurs du secteur privé a récemment déposé une plainte devant la Commission des droits de l’homme car quatre articles de leur charte n’étaient pas respectés en ce qui concerne les travailleurs étrangers. “Le premier concerne le droit à un être humain de clamer son innocence; le second, les ‘food allowances’ qui varient selon les groupes d’étrangers; le troisième, le droit d’un être humain de s’épanouir socialement et le quatrième concerne les conditions promises aux ouvriers quand ils avaient été recrutés dans leur pays et qui ne sont pas respectées ici”.