Classées numéro un mondial des destinations de vacances en 2003, les îles Maldives sont désormais considérées comme le dernier paradis sur terre et également un concurrent direct de Maurice.
Le développement touristique des Maldives est centré sur ses deux ressources-clés que sont le soleil et la mer. Chaque année, ces îles attirent de nombreux visiteurs venant des différents pays du monde, comme l’Italie, qui est son marché principal, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Japon, la France, la Suisse et la Chine. Les Maldives ont connu une hausse de 16% dans les arrivées en 2003, avec 563 593 touristes.
Karl Mootoosamy, directeur de la ‘Mauritius Tourism Promotion Authority’ (MTPA), nous explique que les Maldives sont un ‘one island product’ avec une formule de vente inclusive qui est une formule très simple et facile à vendre. Cela veut dire que le touriste qui visite les Maldives a un produit limité car il ne paie que 1000 euros, par exemple, pour un séjour de 5 à 6 jours pendant lequel il réside dans un bungalow donnant sur la mer et passe tout son temps au soleil et à faire de la plongée, comparativement à Maurice qui, offre toute une gamme de produits. “C’est vrai que l’exotisme des Maldives est nettement plus fort que le nôtre et que notre publicité pour cette année-ci a été gâchée à cause de la pluie continuelle sur notre île durant tout l’été. Une autre force des Maldives, c’est qu’elles se paient les services des ‘charter flights’ alors que nous, nous travaillons dur pour promouvoir au mieux notre île vers des destinations potentielles qui feront progresser notre industrie touristique”, ajoute-t-il.
Selon Isabelle Descroizilles, ‘general manager incoming’ de l’agence M.T.T.B Mautourco, les Maldives sont des îles qui dépassent l’imagination des clients car elles sont magnifiques dans tout leur ensemble. Ce sont aussi des îles qui sont très à la mode actuellement, comparé à Maurice dont la réputaion existe depuis plus de 25 ans. “Donc, ce sera difficile pour nous d’être en compétition avec elles, mais nous devons quand même continuer à faire des efforts constants avec un marketing extrêmement dynamique, surtout de la part des hôtels qui ne demandent qu’à être remplis”, dit-elle. Pour Sen Ramsamy, président de l’AHRIM, le marketing des Maldives est efficace car les recettes sont en dollars alors que Maurice se vend en euros. “Notre industrie touristique a subi une stagnation pendant trois ans car nous n’avions pas investi suffisamment dans le marketing. Donc, il va falloir augmenter le budget de marketing vers des destinations potentielles”. Il pense aussi à une augmentation des places sur Air Mauritius et à une façon de faire mieux connaîttre nos produits touristiques.
Sadrina Duval