Mettre sur pied un réseau de communication efficace entre les pays membres de la ‘South African Development Community’ (SADC) mais aussi rendre accessibles les informations concernant cette organisation à tous : tel est le but de l’’Information 21 Project’.
La Nigériane Leefa Martin, coordinatrice du projet, a animé un séminaire de consultation lundi dernier au Mauritius College of the Air (MCA) en présence des représentants des ONG, des ministères, des collectivités locales et de la presse. Les participants ont été invités à donner leurs idées sur la meilleure façon de disséminer les informations à travers les pays de la SADC et aux habitants des pays membres. “La communication à ce niveau est essentielle pour le développement et l’intégration régionaux”, a souligné Leefa Martin. Pour Jayen Cuttaree, le ministre des Affaires étrangères, du Commerce international et de la Coopération régionale, l’information est une composante majeure du programme de la SADC, “un bloc majeur de la coopération africaine sans laquelle nous serions incapables de participer à la globalisation. C’est à travers ce genre de coopération que les pays en développement peuvent faire entendre leurs voix”. Selon le ministre Cuttaree, un des moyens de communiquer les informations concernant la SADC est sans aucun doute la presse: “La presse mauricienne est un exemple de proactivité. Par ailleurs, la Constitution garantit la liberté des médias et l’État ne croit pas dans la censure de la presse. Bien sûr, les médias ne doivent pas dépasser certaines limites mais, en général, ils sont responsables”.
Selon Leefa Martin, les personnes devant disséminer l’information doivent bénéficier d’une formation pour en apprendre plus sur la SADC et sur la manière de la communiquer efficacement. “Ces personnes doivent aussi se demander ce qu’elles peuvent faire et ce que cela peut leur apporter ainsi qu’aux autres. Chacun peut bénéficier de la SADC”, a-t-elle déclaré. Elle a aussi expliqué que l’’Information 21 Project’ sera mis sur pied à travers un partenariat entre la SADC et trois organisations régionales d’information : ‘le Southern African Research and Documentation Centre (SARDC), l’‘Inter Press Service (IPS) Africa Office et la ‘Southern African Broadcasting Association (SABA). L’‘Information 21 Project’, lancé en novembre 2003, et sera étalé sur une période de trois ans. Le projet, financé par le gouvernement belge à hauteur de 2,5 millions d’euros, est en conformité avec les objectifs du ‘Protocol on Culture, Information and Sports’ signé en 2001 par les pays membres de la SADC.
Sommet de la SADC à Maurice en août 2004
Le sommet annuel de la SADC se tiendra à Maurice du 8 au 17 août 2004. Mercredi dernier, le Comité inter-ministériel, sous la présidence du PM, chargé, de la préparation de ce sommet, s’est réuni pour prendre connaissance des derniers développements à ce niveau. L’organisation du sommet à Maurice a depuis peu été confiée au Secrétaire aux Affaires étrangères. Outre les questions sectorielles, comme celles portant sur le tourisme et le commerce, la ratification de deux protocoles majeurs portant sur l’assistance légale mutuelle en matière criminelle et le Pacte de Défense est actuellement examinée par Maurice en vue du Sommet.
Qu’est-ce que la SADC?
La ‘Southern African Development Community’ (SADC) a remplacé la ‘Southern African Co-ordination Conference’ (SADCC) en 1992. Cette dernière avait été formée à Lusaka en Zambie, le 1er avril 1980, après l’adoption de la ‘Lusaka Declaration - Southern Africa : Towards Economic Liberation’ par les neufs pays fondateurs. La ‘Declaration and Treaty’ établissant ‘la Communauté’ en remplacement de la ‘Conférence de co-ordination’ a été signée le 17 août 1992 lors du sommet des chefs d’État ou de gouvernement en Namibie. La SADC, dont le siège se trouve au Botswana, est formée de 14 pays membres, dont Maurice. Les objectifs de la SADC sont principalement de réduire la dépendance des pays membres, de mettre sur pied des programmes et des projets ayant un impact national et régional, de mobiliser les ressources des pays membres dans la quête d’une indépendance collective et de sécuriser la compréhension et le soutien au niveau international. La SADC joue un grand rôle au niveau du commerce régional. Selon le ministre Cuttaree, le ‘SADC Trade Protocol’ a donné une nouvelle dimension au commerce dans la région sud-africaine. “La réduction progressive des tarifs pour les pays membres, spécialement pour l’Afrique du Sud, ouvre de nouvelles voies à un marché d’exportation qui autrement, serait resté inaccessible à Maurice”, a-t-il déclaré. Pour lui, ce type d’organisation est aussi utile pour faire entendre les voix des pays en développement au niveau international.