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Le calme revient après la tempête

La majorité des ouvriers indiens de Sentosa Enterprises Ltd qui s’étaient mis en grève en début de semaine et qui avaient été licenciés par la suite ont réintégré leurs postes jeudi dernier. Le ‘High Powered Committee’, qui s’était réuni le même jour, espère trouver un accord concernant les doléances de ces ouvriers avant la fin de cette semaine.

Le ‘High Powered Committee’, constitué d’officiers du ministère du Travail, de représentants de l’usine Sentosa Enterprises Ltd, de cinq travailleurs indiens et de leur avocat, Me Siddharta Hawoldar, s’est réuni jeudi dernier pour se pencher sur les doléances des travailleurs indiens. Ces derniers s’étaient mis en grève en début de semaine; certains avaient même campé devant le bâtiment du ministère du Travail dans la nuit de dimanche dernier en compagnie du syndicaliste Atma Shanto, pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail. Toutefois, ils avaient refusé cette nuit-là de négocier avec le ministre Showkutally Soodhun en l’absence d’Atma Shanto. Le lendemain, comme aucun des 125 travailleurs indiens ne s’était présenté au travail, la direction prit la décision de les licencier. “Ils ont participé à une action illégale en faisant cette manifestation et en faisant grève ensuite. Toutefois, s’ils s’étaient présentés à l’usine lundi matin pour travailler, nous ne les aurions pas licenciés”, déclare Kheerendra Soowamber, le ‘Personel Manager de Sentosa. Cette entreprise singapourienne, spécialisée dans la fabrication de t-shirts et située à Fond du Sac, emploie 850 personnes. La direction de l’usine soutient, par ailleurs, que l’absence de ces 125 travailleurs indiens a causé des pertes de Rs 400 000 à l’usine.
Dès mardi, 16 des ouvriers indiens, considérés comme les meneurs, ont été rapatriés en Inde après que leurs permis de travail eurent été enlevés. Les 109 ouvriers restants auraient dû connaître le même sort mais le ministre Soodhun est intervenu auprès de la direction de l’usine Sentosa pour qu’aucune sanction ne fût prise contre eux. Ils s’en sont sortis avec un avertissement. “On leur a demandé de ne plus participer à des actions qui seraient contre la loi du travail et ils ont accepté”, explique Me Hawoldar. Par, ailleurs les employeurs ont accepté de revoir leurs conditions de travail. “Les ouvriers indiens veulent que la formule du ‘piece rate’ soit clairement définie afin qu’ils puissent toucher un salaire de Rs 5000 à Rs 6000 au lieu des Rs 2200 qu’ils touchent actuellement; ils veulent aussi bénéficier d’une ‘overtime garanty’, de l’amélioration de leurs repas, d’un bonus de fin de contrat, etc. Les employeurs ont demandé jusqu’à jeudi prochain pour y réfléchir mais je suis confiant que nous arriverons à un accord satisfaisant pour toutes les parties”, soutient Me Hawoldar. Par ailleurs, un ‘Workers Council’, constitué de cinq représentants des ouvriers indiens a été mis sur pied. Ces derniers rencontreront la direction chaque mois pour exposer les doléances de leurs camarades.






Atma Shanto : “C’est une mascarade”
S’il y a quelqu’un qui est montré du doigt depuis dimanche dernier, c’est bien le syndicaliste Atma Shanto du Front des Travailleurs Unis. Le ministre Showkutally Soodhun, la direction de Sentosa Enterprises Ltd ainsi que l’homme de loi des ouvriers indiens l’accusent tous d’être l’instigateur de cette grève et d’être responsable du fait que 16 ouvriers ont dû regagner leur pays et que les 109 autres ont failli connaître le même sort. Le syndicaliste s’en défend et accuse le ministre du Travail de complicité avec la direction de Sentosa. “Au lieu de défendre les travailleurs, il s’est rangé du côté de l’employeur en révoquant les permis de travail de certains travailleurs et en acceptant que d’autres soient licenciés. Ensuite, c’est lui-même qui vient soi-disant négocier avec l’employeur pour que les ouvriers indiens puissent réintégrer leurs postes. C’est une vraie mascarade”, déclare Atma Shanto. Le syndicaliste compte manifester devant le ministère du Travail et de l’Emploi en compagnie d’autres dirigeants syndicaux mardi prochain. “Ce qui s’est passé à Sentosa est très grave et le message que le ministre a voulu faire passer aux autres travailleurs  mauriciens est très clair".


World Knits : Les conditions des ouvriers indiens revues
La direction de l’usine World Knits Ltd a décidé de revoir les conditions de travail des travailleurs indiens après que ces derniers se sont mis en grève le vendredi 19 mars dernier. L’allocation repas sera augmentée de 30%, elle passe de Rs 600 à Rs 780 et la formule du travail à la pièce sera revue. Un ‘Workers Council’ a aussi été mis sur pied pour écouter leurs doléances.

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