Radio Plus émerge comme la première radio sur le plan national. La MBC radio prend la deuxième place alors que Radio One occupe la troisième position.
“Radio Plus se détache pour émerger non seulement comme la première radio sur le plan national (35% d’audience, son meilleur résultat réalisé dans nos études) mais elle réalise également de forts scores dans pratiquement tous les groupes.” Telle est l’analyse du dernier sondage ‘Media Focus’ réalisé par ‘Taylor Nelson Sofres’ durant la semaine du 21 au 27 février sur un échantillon de 600 personnes et dont les résultats ont été rendus publics vendredi dernier.
Dès le début du rapport, le sondage annonce la couleur. “Le rapport des forces entre les radios privées a aussi évolué. Radio Plus dépasse cette fois assez largement Radio One; 35% contre 27%. Radio One recule de 4% et se retrouve à la 3ème place des radios, derrière radio Mauritius.” Une analyse qui, selon Hassen Rojoa, directeur de Radio Plus, fait plaisir eu égard au travail abattu. “Je retiens que Radio Plus est la première radio en matière d’info. Je dirai aussi que le prime time d’une radio est le matin et l’après-midi. Radio Plus mène le bal dans ces deux tranches horaires. On ne peut qu’être heureux”, nous dit Hassen Rojoa qui, selon le sondage, émerge aussi comme animateur-vedette préféré des Mauriciens avec 31% - ce qui fait dire à Hassen que si les auditeurs sont heureux, il l’est aussi - alors que Marie Michèle Etienne de Radio One se place en deuxième position avec 6%.
À Radio One qui se retrouve en 3ème position, on explique cette dégringolade par plusieurs raisons. Selon Finlay Salesse, directeur de cette radio privée, ces résultats étaient prévisibles. “Il aurait fallu me prendre pour un stupide pour ne pas s’attendre à ce résultat. On a connu un mois de février pourri. Changement de grille, turbulence interne, double départ: tous les ingrédients étaient réunis pour expliquer cette performance”, explique Finlay Salesse qui ajoute également que Radio One paie le prix de l’audace de sa nouvelle programmation. Après analyse des résultats qui témoignent d’une situation “passagère et conjoncturelle” selon Finlay Salesse, des mesures seront prises avec “quelques réaménagements, quelques recrutements (Voir hors-texte) pour insuffler du sang nouveau et nous consolider dans notre effort de faire de Radio One une radio nationale”, dit-il.
Quant à Top FM, la troisième radio privée, elle récolte 12% avec un léger recul de 1% par rapport au dernier sondage. Son directeur, Krish Caunyhe, estime que ces chiffres ne reflètent pas la réalité, ne voulant pas commenter davantage ce sondage.
S’il y a un autre enseignement qu’on doit tirer de ce sondage, c’est la place qu’occupe la radio publique, classée deuxième derrière Radio Plus et devançant Radio One. Mais, écrit le sondage, “la part des chaînes publiques combinées continue de reculer d’étude en étude, même si le recul constaté en février 2004 est cette fois plus léger (-1,4%).” On apprend également que “pour la première fois dans nos sondages, les trois chaînes privées combinées devancent les chaînes publiques combinées : 50,4% d’audience contre 49,6%.”
Interrogé, Torriden Chellapermal, directeur de la MBC, voit dans ces chiffres “une certaine stabilité.” Commentant le “recul” dont fait mention le sondage, Torriden Chellapermal affirme qu’il ne faut pas oublier que “Radio Maurice et Cool FM sont émises simultanément le matin et l’après-midi.” Mais, ajoute également le directeur, la MBC a aussi, contrairement aux chaines privées, “un certain nombre de contraintes.”Des mesures, toutefois, seront prises pour “revoir notamment notre grille aux heures de pointe dans la mesure du possible,” dit-il.
La presse écrite
Les deux autres parties du sondage concernent la presse écrite. Ainsi, selon le sondage, 26% de la population mauricienne lisent un quotidien. L’‘express’ s’est classé en tête avec un lectorat de 73% alors que le mauricien est en deuxième position avec 52%. “L’express devance ‘le mauricien’ en préférence dans tous les groupes ethniques et dans toutes les catégories socio-professionnelles”, peut-on lire dans le rapport. À la question: “Lequel des deux grands quotidien est ‘le plus indépendant?”, 51% des interviewés répondent l’‘express’ contre 38% qui répondent ‘le mauricien’. Du côté des hebdomadaires, si le lectorat est à 66%, ‘Week-end’ demeure en tête avec 65% suivi de ‘5 Plus dimanche’ dont le chiffre reste stable par rapport au dernier sondage avec 41%. C’est le ‘Défi-Plus’ qui prend la troisième place d’après ce sondage avec 31% alors que ‘l’express-dimanche’ s’est classé, lui, à la quatrième place avec 25%.
Deux journalistes de Radio Plus se joignent à Radio One
Jacques Aristide, directeur adjoint de Radio Plus, et Jean-Luc Émile, rédacteur en chef adjoint, ont soumis leur démission à Radio Plus. Les deux intègrent Radio One au mois d’avril prochain.
Alors que le dernier sondage réalisé place Radio Plus comme la première radio du pays, deux de ses journalistes, Jacques Aristide et Jean-Luc Émile, démissionnent de cette radio. Ils s’en vont travailler chez le concurrent, Radio One, en avril prochain. Une décision mûrement réfléchie, selon les deux journalistes qui affirment vouloir évoluer, aller plus loin dans le journalisme. “Comme j’estime que je piétine et que je n’évolue pas, je préfère partir. Le journalisme est une remise en question permanente,” nous dit Jacques Aristide. Son collègue Jean-Luc Émile tient les mêmes propos. “ Pour le moment, je plafonne. Or, c’est un métier trop passionnant pour ne pas repousser ses limites.” Pourquoi partir alors que le sondage place Radio Plus à la première place ? À cette question, les deux affirment être heureux de cette première place pour Radio Plus, d’autant plus, disent-ils, que Radio Plus occupe la première place en matière d’infos. “Ce chiffre n’est pas tombé du ciel. Il y a eu tout un travail d’une équipe rédactionnelle. Nous avons travaillé d’arrache-pied jour et nuit, rentrant chez nous parfois aux petites heures du matin, pour récolter aujourd’hui ces chiffres que nous méritons. Il y a eu aussi à Radio Plus une culture d’information, c’est-à-dire aller toujours plus loin, ne pas se fier aux fonctions officielles mais aller à la recherche de l’information, ce qui n’est pas simple à 22 ou 23 heures,” explique Jean-Luc Émile. À Jacques Aristide d’ajouter: “ce fut un travail permanent, assidu et ce, dès les premiers jours. Le journalisme demande aussi la créativité. Il fallait oser, prendre certaines initiatives, faire montre de notre différence. Aujourd’hui, je n’ai aucune honte à revendiquer certaines idées, à l’exemple du grand journal de l’après-midi ou encore de l’émission ‘Pour ou contre’ qui peuvent aujourd’hui paraître faciles mais qui ne l’étaient pas au début”, fait ressortir Jacques Aristide. Et les deux journalistes de reconnaître que “le sondage est une photographie d’un moment qui récolte le travail semé.” Par exemple, souligne Jean-Luc Émile, “Radio One était à la première place dans le dernier sondage datant d’août 2003”
Concurrents jusqu’à tout récemment de Radio One, les deux journalistes affirment qu’il s’agit avant tout de s’intégrer à l’équipe rédactionnnelle de Radio One. “Nous sommes journalistes avant tout. Là où l’on est, c’est la passion du métier, la rigueur, la responsabilité, le professionnalisme envers les auditeurs qui nous guideront”, disent en choeur Jacques Aristide et Jean-Luc Émile.