Les membres du Remake 2000 et ceux de l’alliance gouvernementale ont multiplié les meetings, réunions et congrès cette semaine.
Oh ! Que d’événements dans le feuilleton – ou plutôt calendrier – politique en ce moment. Alors que dans les villages, c’est le grand jour du vote, dans les villes, la campagne bat son plein en vue des élections municipales qui se tiendront le dimanche 9 décembre. Les partis s’activent pour la dernière ligne droite. Porte-à-porte, réunions et congrès se poursuivent pour les candidats qui espèrent tous faire la différence dans quelques jours.
Et les deux grandes alliances – celle du gouvernement et celle de l’opposition – ne chôment pas, non plus. Plus qu’une élection, pour elles c’est le moment de connaître leur force et leur popularité. Après la vague de démissions, c’est celle des piques… et des déclarations «fortes».
Du côté du Labour, on s’attaque, entre autres, au clan Jugnauth. «L’absence de SAJ et de Pravind sur le terrain est de plus en plus remarquée», déclarait Patrick Assirvaden, hier, lors du point de presse du PTr. Face aux critiques, les Jugnauth, et plus précisément le père, leader du Remake 2000, enchaînent les congrès. «J’ai quitté le poste de président de la République pour sauver le pays», a-t-il rappelé lors d’un congrès nocturne cette semaine. Le fils, lui, a lancé de son côté : «Le gouvernement est sans vision.»
Paul Bérenger n’est pas épargné par les critiques, non plus. Abdullah Hossen n’a pas mâché ses mots lors d’un congrès à Plaine-Verte. Selon lui : «Paul Bérenger est dépassé.» Le leader de l’opposition en distribue également, des piques ! Corruption, bribes, scandales, «magouillages», le chef de file du MMM fait feu de tout bois. Ambiance de campagne oblige. Et toutes ces guéguerres sont parsemées d’incidents – échauffourées entre partisans ou encore insultes entre candidats. Comme tout bon feuilleton qui se respecte !
La police annonce des mesures de sécurité
Les dispositions de la loi devront être respectées à la lettre. En effet, en vue des villageoises qui auront lieu demain et des municipales qui se tiendront la semaine prochaine, les autorités policières ont émis un communiqué informant le public des précautions à prendre dans le cadre de ces élections afin que celles-ci se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Ainsi, selon le Police Press Office, il est interdit de distribuer ou de participer à la publication de supports écrits tels que les posters, les affiches, les pamphlets, et les tracts ne portant pas le nom et la profession de l’auteur, comme le stipule l’article 202 du Code criminel.
S’il est reconnu coupable de ces faits, le contrevenant sera passible d’une amende ne dépassant pas Rs 100 000 ou d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas une année. De plus, toute personne se livrant à des peintures, des dessins, des graffitis ou autres écrits sur un quelconque bâtiment, sans la permission du propriétaire, sera également passible d’une amende de pas plus de Rs 100 000 ou d’une période d’emprisonnement ne dépassant pas deux ans. Elle devra aussi encourir les frais pour enlever ces écrits.
La police prévient également contre le fait d’arborer des drapeaux ou des emblèmes sur les véhicules, ce qui pourrait être la cause d’éventuels accidents. Tout contrevenant devra s’acquitter d’une amende de Rs 10 000 et encourra une peine d’emprisonnement de 12 mois. Il est également interdit d’utiliser des haut-parleurs, des instruments de musique et des amplificateurs sans l’autorisation du commissaire de police, sous peine d’une amende de Rs 50 000 ou de Rs 100 000, et d’une peine d’emprisonnement de 12 mois s’il récidive.
De plus, aucune réunion et aucun meeting ne seront autorisés dans les trois jours suivant l’annonce des résultats. La vente et la consommation de produits alcoolisés sont fermement interdites jusqu’à demain. Exception est cependant faite concernant les plages publiques.