Après un passage fructueux en Arabie Saoudite, François Herholdt sera de retour à Maurice pour défendre une nouvelle fois les couleurs de l’écurie Gujadhur. Il espère être en action pour la saison entière et obtenir le maximum de réussites pour son établissement. Il nous explique aussi pourquoi il est rentré de l’Arabie Saoudite plus tôt que prévu.
Q : Comment les choses se sont-elles passées pour vous en Arabie Saoudite ?
R : Bien. Très bien même, je peux vous dire, surtout que j’ai pu tirer mon épingle du jeu. Au fait, j’ai fait montre d’une belle régularité en remportant une course par journée sans compter que j’ai enlevé un trophée majeur sur les quatre mis en compétition durant la saison saoudienne. D’ailleurs, j’occupe la deuxième place actuellement au classement des jockeys avec 15 victoires alors que le leader en compte trois de plus que moi. Pas plus tard que vendredi, j’ai remporté une nouvelle épreuve sur la jument Devon Rose. Dans cette course de 1600 mètres, partant du sixième couloir mais étant véloce au départ, elle n’a pas eu de problème pour prendre la direction des opérations pour ne jamais être rejointe. Elle a remporté cette épreuve de 4 longueurs. Il me reste encore trois journées à affronter.
Q : Comment trouvez-vous les conditions de courses en Arabie Saoudite comparativement à celles existant dans les autres régions du monde où vous avez exercé ?
R : En Arabie Saoudite, il n’y a pas de jeu. “Racing is just for fun. The princes and the king enjoy racing”.
Q : Parlez-nous de la compétition en Arabie Saoudite ?
R : Comme il n’y a pas de ‘betting involved’, il n’y a pas de pression. Il y a de très bons jockeys, à l’instar de Louis Morales et José Beitia qui y exercent. Il y a aussi les fines cravaches comme Frankie Dettori, Keiren Fallon, Christophe Soumillon, entre autres, qui font le déplacement.
Q : Avez-vous eu des problèmes pour vous adapter ?
R : Je me suis adapté très vite. Comme d’habitude, je ne prends pas beaucoup de temps pour m’habituer à un nouvel environnement. Bien sûr, en Arabie Saoudite, c’est un pays religieux où il y a des moments de prière. C’est vrai, c’est très différent mais je dois vous dire que je n’ai pas eu de problème d’adaptation. ‘Anyway, I get used to people very quickly’. Quant aux conditions climatiques, elles sont bien différentes de celles de Maurice. ‘The climate is very hot - dry heat, in summer and in winter it is very cold. In Mauritius, the climate is humid’.
Q : Est-ce vrai que vous avez été remercié par votre employeur ?
R : C’est une information totalement fausse. Il n’y a jamais eu de limogeage dans mon cas. Mon entraîneur, Nick Robb, a été prié de partir par le prince vu que ce dernier voulait signer un entraîneur arabe. Il ne faut surtout pas oublier que le prince pour lequel je travaille a changé d’entraîneur en cinq occasions ces quatre dernières années. Il a opté encore une fois pour un changement et comme c’est lui qui décide, on n’y pouvait rien. J’aurai voulu, bien évidemment, terminer la saison car avec de bons chevaux, j’avais toutes les chances de signer d’autres victoires. Toutefois, je n’en fais pas un drame dans la mesure où je suis très heureux de revenir à Maurice.
Q : Doit-on comprendre que vous avez obtenu un nouveau contrat de l’écurie Gujadhur ?
R : Effectivement, je viendrai défendre les couleurs de l’écurie Gujadhur pour la nouvelle saison. J’espère obtenir la même réussite que l’année dernière même si je n’avais pu terminer la saison. C’est toujours un plaisir de piloter les chevaux de la plus ancienne écurie du turf mauricien. Je peux vous confier que Ton Mica et Soon Gujadhur sont de vrais gentlemen. Je donnerai ainsi mon maximum pour faire briller autant que possible leurs couleurs. J’ai appris que Soon a fait quelques excellentes acquisitions telles que Hinterland, Chief Warrior. Ajoutez à cela les anciens comme Hundredpercent, Light Scuffle, nous sommes bien partis pour réaliser une bonne saison.