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Rajesh Jeetah : “J’espère être à la hauteur des attentes de mes mandants”

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Rajesh Jeetah

Tous les regards seront braqués, à la rentrée parlementaire ce mardi, sur Rajesh Jeetah, le nouveau député travailliste qui prêtera serment ce jour-là.

“Ça va être un jour spécial car je vais entrer dans ce nouveau monde officiellement . Mon père était là avant et je suis fier d’être là à mon tour. Ça va être une grande expérience”, déclare d’emblée Rajesh Jeetah. Le nouveau député de la circonscription Piton/Rivière du Rempart, tombeur de Prakash Maunthrooa à la partielle organisée au No 7 après le départ de sir Anerood Jugnauth au Réduit, veut avant toute chose être à la hauteur des attentes de ses mandants : “Il y a beaucoup d’“expectations’ de la part de mes mandants, ceux qui ont voté pour moi ou pas. Je représente tous les habitants du No 7”.  Ces attentes, Rajesh Jeetah a appris à les connaître petit à petit depuis qu’il était en campagne électorale et il continue à les connaître à travers ses visites régulières dans la circonscription depuis qu’il a été élu le 21 décembre dernier. “Je me rends dans la circonscription plusieurs fois par semaine pour rencontrer les habitants et j’ai découvert beaucoup de pauvreté, un taux de chômage très élevé, un taux également élevé d’échec aux examens du CPE”, dit-il. Comme le domaine de l’éducation l’intéresse beaucoup, le député rouge a visité plusieurs écoles primaires du No 7 afin de connaître les raisons du fort taux d’échec aux examens du CPE: “J’ai découvert que bon nombre d’enfants de Piton/Rivière du Rempart semblent avoir un problème dans l’apprentissage du français et il faut trouver une solution à cela”.
Ayant déjà une idée des réalités que vivent les habitants du No 7, Rajesh Jeetah a préparé une liste de questions qu’il souhaite poser à l’Assemblée nationale. “Ce ne sera sûrement pas lors de la première séance car tant que je n’ai pas prêté serment, je ne peux soumettre mes questions mais après,  on m’entendra”, déclare-t-il. Il compte demander combien d’élèves habitant à Panchavati ont réussi leurs examens du CPE, combien d’enfants de ce village ne vont pas à l’école faute d’argent pour payer le ticket d’autobus et combien cela coûte à nos dirigeants pour se faire véhiculer. D’autres questions porteront sur les points suivants : le ‘net disposable income des habitants de Panchavati et de Pointe des Lascars, les cas d’incendie dans la circonscription, les containers utilisés durant la campagne électorale et qui sont toujours sur place, le nombre de personnes dans la circonscription qui n’ont pas d’eau, d’électricité et d’installation sanitaire, entre autres. “Il faut essayer d’apporter des solutions à tous ces problèmes. Pour ma part, je travaille sur un projet pilote visant à mettre plus de livres à la portée des enfants et des adultes de ma circonscription. Il faut commencer par de petites choses avant de passer à la vitesse supérieure”, soutient Rajesh Jeetah.


Beaucoup à apprendre
Ce dernier affirme s’intéresser au déficit budgétaire sur le plan national, à la fraude et la corruption, au ‘law and order’, à la pauvreté, à l’éducation où l’on est, selon lui, en plein cafouillage, au coût exorbitant de l’asphaltage de certaines rues, au nombre de conseillers dans les ministères et ce qu’ils coûtent à l’État. “Tout va de travers dans ce pays, nous sommes revenus en arrière. Est-ce ça le miracle économique ? Est-ce ça le pays le mieux géré au monde?”, se demande Rajesh Jeetah. Il compte attirer l’attention du gouvernement sur les préoccupations des gens de la circonscription et de la population en général: “Tant pis si on dit que je pose toujours les mêmes questions. Je vais le faire parce que les problèmes restent les mêmes”.
En sus de ses visites au No 7, Rajesh Jeetah se prépare pour son rôle dans l’hémicycle en potassant les dossiers qui intéressent l’Opposition et le gouvernement, surtout ceux concernant les projets de loi. “Il y a pas mal d’irrégularités dans les projets de loi et il faut bien connaître les dossiers pour débattre et participer à l’élaboration d’une bonne loi”, affirme-t-il. D’ailleurs, concernant le projet de loi sur les produits génétiquement modifiés (OGM) qui sera présenté ce mardi,  Rajesh Jeetah a assisté à un séminaire organisé par le MSIRI en compagnie du député Arvin Boolell. “Je pense que cette question n’est pas quelque chose que l’on doit prendre à la légère car il y a eu des problèmes aux États-Unis concernant des OGM”, dit-il. Le nouveau député dit avoir aussi demandé de la documentation à la bibliothèque de l’Assemblée nationale afin d’en apprendre plus sur le déroulement des sessions parlementaires. “Il y a beaucoup à apprendre. Heureusement que  j’ai mes amis du PTr, y compris Navin Ramgoolam, ainsi que mon père qui est ancien député et ministre qui m’aident beaucoup dans ce sens”, admet-il.
Pour faire face à cette nouvelle réalité, Rajesh Jeetah avoue avoir le soutien de toute sa famille : épouse, maman, papa, frères et soeurs. “Concernant mes enfants, c’est un peu différent, mon fils de six ans me boude parce que je n’ai plus le temps de planter de la laitue en sa compagnie. Ma fille de huit ans a l’air de mieux comprendre ce qui se passe”, déclare-t-il. Rajesh Jeetah avoue, par ailleurs, éprouver certaines difficultés à gérer les différents aspects de sa nouvelle vie: “J’ai ma fonction de député, j’ai mon business, je suis l’un des directeurs du collège Sookdeo Bissoondoyal, j’ai ma famille. De plus, même si je ne suis plus lecturer à l’Université de Maurice, je continue à superviser officiellement une élève qui prépare un ‘Master in Philosophy’ en ‘Textile’ et cela me permet de rester en contact avec ce milieu. Mais tout cela n’est pas facile à gérer mais avec le temps j’espère que cela ira mieux”. Une autre activité qui accapare pas mal de temps dans la vie de Rajesh Jeetah : prendre soin de nombreuses  plantes endémiques qu’il cultive dans sa cour à Quatre-Bornes.

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