La ‘mini job fair’ organisée par le ministère du Travail samedi dernier au centre de l’IVTB de la Tour Koenig à l’intention des licenciés d’Ère Lingerie et des employeurs susceptibles de les embaucher a, semble-t-il, été fructueuse car une centaine de licenciés ont déjà été recrutés dans d’autres usines.
La décision d’organiser une ‘mini job fair’ avait été prise le mardi 2 mars dernier à la suite d’une réunion du ‘redeployment committee’ du ministère du Travail qui avait été mis sur pied par le ministre du Travail, Showkutally Soodhun après la fermeture d’Ère Lingerie et de Voltamex. Ce comité, présidé par Mme N. Nababsing, la secrétaire permanente (PS) dudit ministère, est composé des officiers du ministère de la Femme, du ministère des Petites et des moyennes entreprises, des représentants de l’EPZDA, de l’IVTB, du ‘National Women Entrepreneur Council’, de la SMIDO, du ‘trust fund for the social integration of vulnerable groups’.
Selon le ministre Soodhun, ce comité a décidé d’organiser une ‘mini job fair’ afin de faciliter le recrutement des licenciés. Samedi dernier, 14 employeurs et plus de 300 licenciés ont répondu à l’appel du ministère du Travail. Les licenciés présents se sont fait enregistrer soit pour un autre emploi ou pour un programme de recyclage afin de trouver un emploi dans un autre secteur ou encore pour une formation en vue de la création d’une entreprise. Le comité avait pris note lors d’une rencontre qu’au moins 20 entreprises avaient contacté le ministère du Travail.
Ces entreprises avaient déjà décidé d’embaucher un certain nombre d’ex-employés d’Ère Lingerie et de Voltamex Ltd alors que d’autres entreprises, à jeudi, dernier jour où nous mettions sous presse, finalisaient le recrutement d’autres licenciés. À jeudi dernier toujours, L’IVTB, la SMIDO et l’EPZDA invitaient des licenciés à venir confirmer leurs intentions de poursuivre un programme de recyclage ou de formation dans lesdits organismes. “Mon ministère fera un suivi de ce projet de redéploiement et rendra publics les résultats”, explique le ministre Soodhun. Il déclare aussi que le ministère du travail bénéficie du soutien des licenciés, des institutions de formation et des syndicats.
Par ailleurs, interrogé sur ce qu’il avait déclaré la semaine d’avant sur le cas des licenciés d’Ère Lingerie qui allait être référé à la Cour industrielle, le ministre Soodhun nous a déclaré jeudi dernier qu’un cas avait déjà été logé en Cour. Il nous a aussi déclaré que pour tous les cas logés par le ministère, les licenciés n’ont à faire aucuns frais légaux. Cette réponse du ministre Soodhun fait suite à une de nos questions. Nous voulions savoir si une assistance légale gratuite avait déjà été offerte aux licenciés comme avait annoncé le ministre la semaine d’avant.
Le ministre Showkutally Soodhun :
“Le ministère du Travail a la responsabilité d’assurer la protection des droits des travailleurs”
La semaine d’avant, trois questions adressées au ministre du Travail, Showkutally Soodhun, étaient restées sans réponse. Il nous a répondu jeudi dernier. Ci-dessous, les trois questions et les réponses :
Q : Est-ce que votre ministère a recensé le nombre d’usines qui vont fermer leurs portes ou qui risquent de le faire ?
R : Cette question relève du ministère de l’Industrie. Le ministère du Travail a la responsabilité d’assurer la protection des droits des travailleurs.
Q : Y a-t-il un plan d’accompagnement social disponible au sein de votre ministère pour les employés qui ont perdu leur emploi ?
R : Il y a un programme d’aide sociale aux personnes en difficulté géré par le ministère de la Sécurité sociale. Mon ministère a mis sur pied un ‘redeployment committee’ qui aide les personnes à retrouver un emploi ou à se recycler ou à créer une entreprise. Un conseil psychologique gratuit sera aussi inclus dans ce projet. Mon ministère intervient également pour que les dettes contractées par ces personnes auprès de la ‘Development Bank of Mauritius’ (DBM) ou de l’‘Export Processing Zone Labour Welfair Fund’ (EPZLWF) soient re-échelonnées. Les programmes de formation offerts à ces personnes sont gratuits et dans certains cas, comme celui de l’‘Export Processing Zone Development Authority’ (EPZDA), les frais de transport sont remboursés et une allocation est payée pendant la période de formation.
Q : Y a-t-il un fonds pour les personnes qui ont perdu leur emploi afin qu’elles puissent atténuer leurs difficultés financières en attendant de trouver un autre emploi ?
R : Non