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Une plus grande vigilance

Une plus grande vigilance s’agissant des émissions en direct : c’est la décision des trois directeurs des radios privées. Ils ont rencontré le PM, Paul Bérenger et le vice-Premier ministre, Pravind Jugnauth, mardi dernier.

C’est d’abord avec les membres de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) lundi dernier, réunis sous la présidence d’Ashok Radhakissoon, que les directeurs des trois radios privées, Eshan Kodarbux (Radio Plus), Finlay Salesse (Radio One) et Krish Caunhye (Top FM) se sont entretenus. Cette réunion du 1er mars faisait suite à la réunion du samedi 28 février entre les membres de l’IBA et les directeurs des radios. On se souvient que c’est ce même samedi 28 février que le Premier ministre Paul Bérenger s’était demandé dans une conférence de presse s’il ne fallait pas bannir les émissions en direct. Une décision qui n’a pas été prise finalement, les directeurs des trois radios ayant bien fait comprendre qu’il n’est pas question d’abolir les émissions en direct. “ Nous n’avons fait aucune concession là-dessus. Nous le disons haut et fort. On continuera avec des émissions en direct”, nous dit Eshan Kodarbux, directeur général de Radio Plus. Même écho chez Krish Caunhye (Top FM) et  Finlay Salesse, directeur de Radio One.


En revanche, les directeurs des trois radios sont d’accord pour exercer une plus grande vigilance sur les émissions en direct. Déjà, dès lundi, à la réunion avec le conseil d’administration de l’IBA, les directeurs des radios s’étaient mis d’accord sur une série de résolutions. Entre autres, l’achat d’un ‘broadcast delay’ qui permettra un décalage de diffusion de quelques secondes pour éviter des dérapages verbaux à l’antenne, une  plus grande vigilance sur le choix des sujets -allant même jusqu’à pré-enregistrer des débats sur des questions sensibles - des précautions prises au niveau des questions des auditeurs, avec, si cela s’avère nécessaire, l’enregistrement préalable des questions du public, l’interruption d’une émission au cas où il y aurait dérapages, la formation des journalistes et des présentateurs à travers le Media Trust. “Nous avons saisi la balle au bond et nous ferons une demande de Rs 2 millions supplémentaires pour encourir les frais des cours de formation pour les journalistes de la presse audiovisuelle”, nous dit Finlay Salesse, qui a été reconduit à la présidence du Media Trust pour une période de 2 ans.


Concrètement, depuis la tenue de ces deux réunions, c’est à Radio Plus qu’on note un changement. Dorénavant, toutes les questions qui sont traitées dans le grand journal de l’après-midi et qui proviennent des auditeurs sont pré-enregistrées dès le matin, nous explique Eshan Kodarbux, “afin de ne pas nous laisser piéger et dans le but de prévenir certains propos qui pourraient être diffamatoires.” Le directeur de Radio Plus va encore plus loin en se demandant si les invités de sa radio ne devraient pas dorénavant signer un formulaire de code de conduite avant de passer à l’antenne. Si l’on note quelques décisions du côté de Radio Plus, à Radio One et à Top FM l’accent sera mis sur une plus grande vigilance sans pour autant apporter des changements majeurs dans leur manière de fonctionner. “On a toujours fonctionné avec des journalistes responsables même quand on a eu affaire à des invités avec des susceptibilités à fleur de peau”, nous dit Finlay Salesse (Radio One). Pour Krish Caunyhe, l’idée d’une plus grande vigilance ne se pose pas dans la mesure, où, dit-il, “les questions sont filtrées et pré-enregistrées avant d’être diffusées à l’antenne.” 

Une précaution prise pour éviter des dérapages comme ce fut le cas lors de l’émission qui réunissait Suttyhudeo Tengur et Clifford Maniacara sur le plateau de Radio Plus il y a quinze jours. Tengur avait traité Maniacara de ‘batchiara’ alors que Maniacara avait déclaré que des images de divinités tamoules traumatisent les enfants. Une situation qui avait rendu difficile la tâche du présentateur (Nawaz Noorbux), les deux invités ne voulurent pas entendre raison. Si à Radio Plus on admet que les propos tenus ce jour-là “sont une forme de dérapage” (Eshan Kodarbux), Finlay Salesse, lui, estime que cette situation n’aurait pas pu arriver à Radio One car “nous n’aurions pas pris le risque d’inviter ces deux-là sur notre plateau compte tenu du contexte.” Pour Krish Caunhye, si Tengur et Maniacara étaient sur le plateau de Top FM et avaient tenu pareils propos,”nous aurions pris la décision d’arrêter l’émission”, nous dit-il.


Suite à la réunion avec le PM et le vice-Premier ministre, Pravind Jugnauth, mardi dernier, qui a eu lieu dans une ambiance “cool, trop cool même”, selon Eshan Kodarbux (qui était représenté par Hassen Rojoa, son directeur) une “atmosphère de grande convivialité”, (dixit Finlay Salesse), une “rencontre dans une très bonne ambiance”, selon Krish Caunhye, une chose est sûre, le PM est revenu à de meilleurs sentiments et n’évoque plus la question de bannir les émissions en direct. Quant à Ashok Radhakissoon, président de l’IBA, il l’a dit et répété dans sa conférence de presse de lundi dernier : “L’IBA place les radios sous haute surveillance et aucun écart ne sera toléré d’après les dispositions de la loi.”

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