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Ces ‘school leavers’ qui veulent être leur propre patron

Ils ont à peine 20 ans, viennent d’avoir leur ‘Higher School Certificate’ (HSC) et pensent déjà monter leurs propres entreprises. Une dizaine de ces jeunes ‘HSC holders’ ont assisté, durant la semaine écoulée, au ‘Entrepreneurship Development Program’ (EDP), une formation de cinq jours dispensée par la ‘Small and Medium Industries Development Organisation’ (SMIDO).

Cette formation, destinée à tous ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat, a été suivie par trente-neuf personnes, dont une dizaine de jeunes ‘HSC holders’. Jenna, Andy et David étaient de ceux-là. De jeunes oiseaux rares qui ne veulent pas travailler dans une entreprise comme la plupart de leurs amis, mais qui veulent être leur propre patron. Une telle ambition n’est pas si facile à réaliser mais eux parlent de passion, d’autonomie et veulent tout mettre en oeuvre pour atteindre leurs objectifs.

“Depuis très longtemps, j’ai en tête d’avoir mon propre business. Maintenant que j’ai terminé mes études secondaires, je compte bien m’y lancer au plus vite”, déclare Jenna, 19 ans. Cette jeune fille veut se lancer dans le domaine du tourisme qui est, selon elle, en pleine expansion. “Ce sera dans l’hôtellerie, ou peut-être, je vais ouvrir une boutique qui vend des produits touristiques”, dit-elle. Une des raisons qui ont motivé Jenna à participer à la formation de la SMIDO, c’est pour qu’elle puisse faire son choix. “Je veux aussi savoir davantage sur les moyens financiers requis pour me lancer; ce n’est pas facile d’en trouver surtout quand on est jeune”, soutient-elle. Cette préoccupation est aussi celle d’Andy, 20 ans. “Quand on ne vient pas d’une famille aisée, on est obligé de compter sur les aides financières, dont les emprunts aux banques; mais ce n’est vraiment pas facile de les obtenir même si on a de bonnes idées”, affirme-t-il. David, pour sa part, ne sait pas encore dans quel secteur il va se lancer d’autant plus, qu’il va peut-être poursuivre ses études : “Je suis justement ici pour voir les tendances, entre autres. J’ai vu l’annonce concernant cette formation un peu par hasard et j’ai voulu en profiter. Je compte me mettre à mon propre compte car je veux être indépendant”.


Reprendre l’entreprise familiale
Les problèmes de David, 20 ans, sont un peu différents de ceux de Jenna et d’Andy. Depuis qu’il a terminé ses études secondaires à la fin de l’année dernière, le jeune homme a plus ou moins repris la barre de l’entreprise familiale qui est spécialiste dans la recouverture des meubles. “Mon père est maintenant en âge de prendre sa retraite et il me laisse petit à petit les rênes de l’entreprise”, souligne David. Il a tenu à assister à l’‘Entrepreneurship Development Program’ afin d’apprendre plus sur les lois du travail car il a “beaucoup de problèmes” avec ceux qu’il emploie. Le jeune homme veut, par ailleurs, se lancer dans le secteur de la construction “où il y a beaucoup de ‘prospect”. Pour lui, les finances ne posent pas vraiment de problème : “Nous avons un overdraft à la banque et puis il y a la Banque de développement qui prête de l’argent aux entrepreneurs à des taux d’intérêt très bas”.

L’‘Entrepreneurship Development Program’ est très prisé des jeunes à en croire Allam Lovell, ‘Business Development Officer’ à la SMIDO. “C’est tant mieux car l’entrepreneuriat est vu comme une des solutions pour résoudre le problème du chômage. Il y a souvent des ‘school ou university leavers’ qui viennent suivre cette formation. Il y a aussi des gens qui travaillent déjà ou des chômeurs qui veulent se mettre à leur propre compte ou alors des entrepreneurs qui viennent pour un cours de recyclage”, dit-il. La formation est divisée en plusieurs modules : les qualités de l’entrepreneur, le ‘Human Resource Management et le ‘Labour Law, la comptabilité, le financement des projets, les procédures et le marketing pour l’export, la génération des idées, les techniques de négociation, entre autres. L’‘Entrepreneurship Development Program’ fait partie du plan de formation annuelle de la SMIDO. Outre cette formation, la SMIDO en propose plusieurs autres destinées aux entrepreneurs et futurs entrepreneurs. Certaines formations sont plus ciblées, notamment le ‘Strategic Management’, le ‘Human Resource Management, le ‘Sectoral EDP-Textile, le ‘Sectoral EDP-Agro Industry’ ou le ‘Sectoral Entrepreneurship Program-ICT’.


La SMIDO au service des entrepreneurs
La SMIDO, qui s’occupe plus particulièrement des PMEs (Petites et moyennes entreprises) spécialisées dans le secteur manufacturier, offre aussi d’autres services visant à accélérer la croissance des PMEs afin de favoriser la compétitivité et le développement à Rodrigues et à Maurice. Les PMEs sont libres de s’enregistrer auprès de la SMIDO qui leur donne alors un certificat octroyé par le ministère de l’Industrie. Elles bénéficient alors de plusieurs avantages,  dont le ‘duty free’ sur l’importation d’une gamme de matières premières, l’exemption de la taxe sur les équipements de production, un ‘Corporate tax rate’ de 15% durant toute l’existence de l’entreprise, des taux d’intérêt préférentiels sur les emprunts à la banque de développement et une réduction de 50% sur le fret pour les entreprises enregistrées à Rodrigues. La SMIDO propose aussi aux entreprises des services de promotion et d’information, de formation et de ‘management support’, des ‘business counselling et facilitation’, de support technique et de ‘business start-ups’. D’autres services comme le ‘Feasibility Study Grant Scheme’, le ‘SME Challenge’, le ‘College Entrepreneurship Development Contest’ et le Live Wire’, entre autres, sont aussi disponibles à la SMIDO.

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