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«L’ombudsperson veille à ce que les droits et intérêts des enfants soient respectés»

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«Un cas d’enfant abusé sexuellement
est un cas de trop»

Dans le cadre de la Journée mondiale de l’enfance, observée mardi dernier, Ismail Bawamia, enquêteur au Bureau de l’Ombudsperson pour les enfants, nous explique comment opère cette instance…

Cette semaine a été marquée par la Journée mondiale de l’enfance alors qu’une sombre affaire de pédophilie fait débat au Parlement. Quel est votre constat de la situation à Maurice ?

Maurice a signé et ratifié la convention relative aux droits de l’enfant en 1990 et depuis, plusieurs mesures ont été prises par l’État pour protéger les enfants. Les lois ont été amendées, des institutions comme le National Children’s Council, la Child Development Unit et le Bureau de l’Ombudsperson pour les enfants ont été créées. La situation à Maurice s’est beaucoup améliorée. Cependant, il y a toujours beaucoup à faire, surtout pour les enfants qui vivent dans des situations extrêmement difficiles.

Que fait le Bureau de l’Ombudsperson pour les enfants en vue d’améliorer le sort de ceux qui sont en difficulté ?

L’Ombudsperson pour les enfants défend ces derniers. Elle veille à ce que les droits et intérêts des enfants soient respectés. Le bureau enquête dans des cas de violation des droits de l’enfant. Suite à ces enquêtes, l’Ombudsperson peut faire une médiation entre les parties concernées, soumettre un rapport aux autorités ou faire des propositions au ministre chargé du Développement de l’enfant.

Selon les chiffres de Statistics Mauritius, ayant trait aux délits enregistrés en 2011, les agressions sexuelles sur les enfants sont en hausse. Comment est-ce que le bureau gère cette situation ?

Un cas d’enfant abusé sexuellement est un cas de trop. D’après la Child Protection Act de 2004, c’est la Child Development Unit (CDU) qui intervient dans des cas d’abus sexuels. Il y a un protocole entre la CDU et la police sur la manière de gérer ces cas. Le Bureau de l’Ombudsperson pour les enfants intervient quand les droits de l’enfant-victime ne sont pas respectés. Nous menons régulièrement des campagnes de sensibilisation auprès des parents, des enfants ou encore des professeurs sur les droits de l’enfant et la protection contre toutes
formes d’abus.

Vous êtes enquêteur. En quoi consiste votre métier ?

Mon métier consiste à enquêter sur des cas de violation des droits de l’enfant signalés par les parents, les associations ou par la victime elle-même. Un enquêteur se charge aussi de sensibiliser quant aux droits des enfants, entre autres sujets qui y sont liés. Il effectue également des visites dans les shelters ou autres institutions où résident des enfants, et il contribue à la rédaction des rapports, brochures et autres affiches. Il fait beaucoup d’advocacy (NdlR : plaidoyer en français) pour que l’enfant soit toujours au centre des décisions. Sans oublier que l’enquêteur travaille sous la tutelle de l’Ombudsperson pour les enfants.

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