L’assemblée générale du Mauritius Turf Club (MTC) tenue vendredi dernier s’est déroulée dans une ambiance très décontractée où on ne voyait que des mines satisfaites et des sourires qui en disaient long sur la situation qui prévaut actuellement au Champ-de-Mars. Si on avait tiré la sonnette d’alarme à pareille époque l’année dernière, cette fois-ci, le président du MTC, Jean-Michel Giraud, parle d’avenir serein et d’optimisme pour l’organisation des courses chez nous.
Devant la normalisation des relations entre le MTC et ses différents partenaires, dont le gouvernement, les bookmakers et d’autres opérateurs du secteur hippique, plusieurs décisions ont été prises déjà - et d’autres sont attendues - pour rendre la compétition plus attrayante tout en assurant la création d’un environnement propice au bon déroulement de chaque réunion hippique. Jean-Michel Giraud parle des décisions courageuses venant de la part de l’État et de la belle compréhension démontrée par la communauté des bookmakers la saison dernière où on a assisté à l’avènement du Télébook. La baisse de la taxe sur les paris s’est révélée être un pas dans la bonne direction et “l’Off course betting”, qui est autorisé sur une base pilote, est certainement la bienvenue. Le MTC songerait à pousser plus loin le dossier concernant les paris engagés hors du Champ-de-Mars dans le but ultime de mettre un terme à la pratique frauduleuse de certaines personnes qui organisent des paris illégaux.
Avec un bilan financier plus favorable que celui des années précédentes, on pense pouvoir investir davantage du côté du Mauritius Turf Club qui ne vise rien que le professionnalisme, d’où la rigueur démontrée à l’heure du renouvellement des licences des écuries et de l’embauche des jockeys pour la nouvelle saison. Deux ou trois club jockeys pourront exercer cette année - dont un Mauricien méritant - alors qu’un étranger pourra remplacer son collègue en cas d’urgence. Même les entraîneurs n’ont pas été oubliés dans la mesure où on a pris bonne note de leurs doléances habituelles concernant principalement les équipements qu’utilisent leurs coursiers et le handicap. Il y aura beaucoup de flexibilité quant au port des oeillères alors qu’avec le nouveau système de classification des chevaux, tout entraîneur pourra déduire à l’avance le poids que portera son protégé dans telle ou telle épreuve.
L’entraîneur aura aussi la possibilité de solliciter les services d’un apprenti jockey mauricien, bénéficiant ainsi d’une décharge quand son cheval est lourdement handicapé.
Des changements qui s’annoncent d’emblée bénéfiques mais faut-il encore que tout le monde arrive à jouer le jeu comme il le faut. Sinon, on retournera très vite à la case départ pour ne pas dire qu’on restera au poteau. Ce qui ne sera pas de bon augure à un moment où on songe à s’installer le plus rapidement possible à Bagatelle.