La saison hippique 2004 approche à grands pas et si les chevaux continuent à parfaire leur préparation, plus principalement au Centre Guy Desmarais à Floreal même si on les retrouve souvent à la marche à la rue Shakespeare à côté du Champ-de-Mars, le ‘Horse Racing Board’ (HRB) s’est accordé, vendredi dernier à la salle de conférences du ministère des Finances, son tout premier galop.
Ainsi, cet organisme tant attendu par toute la communauté des turfistes a effectué sa première sortie officielle avec Kris Lutchmenarraidoo à la présidence; celui-ci est épaulé dans sa tâche par huit autres membres. Si le président du HRB s’est montré très prudent à l’heure des déclarations, qualifiant cette première prise de contact comme étant très satisfaisante en attendant les choses sérieuses, du côté des turfistes, les attentes sont grandes. Depuis quelques années déjà, on parle d’intégrité et de crédibilité des uns et des autres au Champ-de-Mars et d’une crise de confiance entre les différents partenaires de l’industrie hippique. Les mesures prises par les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir témoignent de la considération accordée à l’organisation des courses chez nous : réduction dans le nombre de journées, augmentation de la taxe sur les paris, coûts jugés onéreux par nos écuries concernant les frais d’importation et de la nourriture des chevaux sans oublier ceux des différents équipements qui demeurent très importants pour permettre aux chevaux de s’illustrer comme il se doit.
Ainsi, ces différentes situations ont engendré, selon les dires de certains, des pratiques douteuses et les jockeys ont été parmi les plus sollicités; l’un d’entre eux avait même passé une nuit en cellule policière. Ce qui n’était pas pour arranger les choses du côté du ‘Mauritius Turf Club’ (MTC) qui a eu, donc, à redoubler d’efforts pour faire passer son signal de détresse aux autorités gouvernementales. Dans ces conditions, il était évident qu’on évoquât la survie de cette industrie avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de ses nombreux employés et autres bénéficiaires de ce secteur. Après maintes tergiversations, le gouvernement allait réagir en consentant une baisse sensible sur les taxes touchant les paris et décida enfin de nommer un ‘Horse Racing Board’.
Cette instance, dotée de nombreuses attributions, est attendue d’ores et déjà au tournant. Son président a parlé d’énormes pressions et il n’a pas tort dans la mesure où les courses hippiques attirent toujours l’attention et sont très souvent sous les feux des projecteurs. Le plus dur reste à venir pour Kris Lutchmenarraidoo et son équipe. Certains sont déjà aux aguets, la cravache à la main.