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Suttyhudeo Tengur: “J’ai des doutes sur le critère social”

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Suttyhudeo Tengur

Pour le syndicaliste Suttyhudeo Tengur, il faut que l’État définisse ce qu’il entend par critère social. Interrogé sur ce sujet, il répond: “J’ai des doutes sur le critère social proposé par l’État à L’Église catholique. Je suis pour un critère social bien défini, qui crée la confiance; pour l’instant le critère est vague”.

Lors d’une conférence de presse mercredi dernier,  Suttyhudeo Tengur a fait savoir son opinion sur le critère social “proposé par l’état à l’Église”. Il explique : “Si le critère n’est pas transparent, cela ne fera engendrer que l’instabilité et la discrimination. Ce critère est bourré d’incertitudes et il risque d’empiéter sur les droits des autres. L’Église doit avancer des raisons valables si elle compte aller dans le sens du critère que propose l’État”.  Il se demande “sur quel critère on peut juger le seuil de pauvreté”. Le syndicaliste est aussi contre le fait de regrouper des élèves de différents niveaux: “Rend-on service à un enfant qui a  eu 5B ou 5C en le mettant dans la même classe qu’un enfant qui a eu 5A? Un enfant d’une région défavorisée a besoin d’une attention particulière”. Et de poursuivre: “Avec le critère social, le diocèse et l’État sont en train de faire de la politique sur le dos des enfants malheureux. Les malheurs  de ces gens sont en train de faire  le bonheur du gouvernement”. Suttyhudeo Tengur avance aussi que c’est le critère de méritocratie qui doit être considéré pour les admissions. “C’est l’égalité des chances qui doit prévaloir”, dit-il. Concernant les 50% des places dans les collèges catholiques et non-catholiques, Suttyhudeo Tengur déclare: “Il n’y a pas de raison d’avoir 50% des places réservées dans tous les collèges de l’île quand ces mêmes collèges sont financés par l’État. Le gouvernement n’assume pas ses responsabilités devant la loi et la Constitution. Avec 64 collèges, l’État n’a plus besoin de 50% des places dans les autres collèges. Est-ce seulement un moyen pour détourner de l’argent vers ces collèges ? Quand l’État donne de l’argent, il doit dicter ses droits. Pourquoi donner des millions et des millions si après il n’a plus de contrôle sur cet argent”? Il s’interroge aussi et se demande si vraiment il n’y a pas de discrimination dans la gestion des 50% des places réservées dans tous les collèges confessionnels et non-confessionnels. Il a aussi critiqué Paul Bérenger qui, dit-il, “n’assume pas le rôle de chef du gouvernement correctement”.


Suttyhudeo Tengur à propos des langues orientales
Suttyhudeo Tengur note qu’il y a aucune raison pour contester les langues orientales. “C’est faux de dire que si un enfant échoue dans une matière principale, une langue orientale va compenser cette échec. Ce n’est pas la guerre des langues. C’est une attitude dangereuse pour tous les enfants mauriciens”, dit-il avant d’ajouter que “le français et l’anglais doivent garder leur statut”. Il se dit aussi prêt à aller de nouveau en Cour au cas où des associations catholiques entreraient une action. À propos de ses démarches concernant les constestations actuelles, il déclare : “Je ne vais pas utiliser les arguments à caractère communal”. Il rappelle aussi que lorsque le gouvernement, en 2001, avait annoncé que les points en langues orientales allaient être comptabilisés, il n’y avait pas de contestation à l’époque.





Amendements aux ‘Education Regulations
Le Conseil des ministres a pris la décision, vendredi dernier, d’amender les ‘Education Regulations’ de 1957 pour reconnaître les langues asiatiques comme matières aux examens du CPE et pour définir le terme ‘grade aggregate’ en ce qui concerne la comptabilisation des points en langues asiatiques/arabe pour l’admission en Form I. Le Conseil des ministres a aussi pris note de la visite de Koïchiro Matsuura, le directeur général de l’UNESCO, de 17 au 19 février 2004 à Maurice pour l’inauguration de l’année internationale pour la commémoration de la lutte contre l’esclavage. 
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