Ahmad Jeewah, ministre de la Fonction publique
À la fin du mois de mars, sera présenté le nouveau plan d’action 2004/2005 pour la réforme dans la Fonction publique. Le ministère de la Fonction publique planche actuellement sur les différentes propositions soumises, lundi dernier lors d’un ‘brainstorming’, par les hauts fonctionnaires, les “têtes pensantes” du secteur privé et les syndicats afin de rédiger le plan d’action.
“Nous avons voulu mettre en avant certaines idées venant des personnes de bords différents, les chefs de ministères et de départements, les têtes pensantes du secteur privé ainsi que les syndicats. De là, le ministère de la Fonction publique va préparer le plan d’action qui sera prêt vers la fin de mars”, déclare Kris Ponnusamy, ‘Chief Senior Executive’ de la Fonction publique. Selon lui, le plan d’action tournera autour de six grands thèmes, tous visant l’efficience et l’excellence dans la Fonction publique : le développement des ressources humaines à travers la formation à tous les niveaux de la Fonction publique; l’inculcation d’une culture de qualité aux fonctionnaires afin qu’ils offrent un meilleur service au public et aux autres départements; l’évaluation de la performance de chaque officier travaillant dans la Fonction publique pour encourager les agents de l’État à adopter des valeurs telles que la qualité, la discipline, le professionnalisme afin d’institutionnaliser une culture de l’excellence ; la révision du ‘human resource management’ pour assurer que la Fonction publique ait en son sein les personnes dont elle a besoin, entre autres ; le changement du ‘legal framework’ de la fonction publique avec, l’entrée en vigueur prochaine de la ‘Civil Service Act’ et un ‘reingineering’ et un ‘restructuring’ de la Fonction publique avec, notamment, un plan d’‘Information Technology’ pour chaque ministère.
Durant le ‘brainstorming’ qui a aussi vu la participation de Mariappan Mahaligam, consultant malais en réforme dans la Fonction publique, le ministre Ahmad Jeewah a fait ressortir que l’objectif premier de la réforme - qui a débuté à travers le plan d’action 2001-2003 - est l’institutionnalisation de la performance et d’une Fonction publique qui est ‘results oriented’ ainsi que d’une “culture de l’excellence”. “Le plus grand défi qui attend la Fonction publique est d’offrir un service de qualité et sa capacité à promouvoir et soutenir l’innovation et la création”, a-t-il fait ressortir. Les syndicalistes, à l’image de José L’Espérance de la ‘Government Servants Association’ (GSA), se sont dit satisfaits d’avoir été appelés à donner leurs idées pour l’élaboration du plan de réforme. “Nous avons eu la possibilité de partager avec les autres ‘stakeholders’ les pensées de la majorité des fonctionnaires”, soutient le sécrétaire de la GSA.
La Fonction publique, qui inclut les ministères et autres départements gouvernementaux, les corps paraétatiques et les municipalités, emploie quelque 85 000 personnes, selon Kris Ponnusamy. Il ajoute qu’environ 2000 postes vacants dans la Fonction publique ont été remplis depuis que l’actuel gouvernement est en place. “Nous avons rempli pratiquement tous les postes vacants mais il y en aura toujours quelques-uns avec les départs à la retraite, entre autres. Dans certains départements de la Fonction publique, comme dans la police, on ne recrute pas ‘peace meal’; on attend qu’il y ait plusieurs postes vacants pour le faire”, soutient le ‘Chief Senior Executive’ du ministère de la Fonction publique.