• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

Les deux parties devant l’IBA ce jeudi

polemique.jpg

Jean Marie Richard (à droite) à son arrivée à l’IBA jeudi dernier

C’est, ce jeudi, le 19 février, que Jean Marie Richard (plaignant) et Finlay Salesse, directeur de Radio One, se présenteront une nouvelle fois devant le ‘Complaints committee’ de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) après leur confrontation du 11 février dernier.

Jean Marie Richard reproche à Radio One d’avoir diffusé, selon lui, un sketch déplacé sur l’abolition de l’esclavage.


Interrogé, Jean Marie Richard nous a déclaré qu’il a suggéré à la Commission “ que toutes les parties s’abstiennent de faire des commentaires.”   Une déclaration reprise par Finlay Salesse, directeur de ‘Radio One’, qui respecte également cet engagement. Toutefois, ajoute Finlay Salesse, “il est permis de commenter le soutien des universitaires à l’action menée par Jean Marie Richard, compte tenu du fait qu’au moins un des signataires de la pétition n’a même pas entendu le sketch.”  C’est le 10 février dernier qu’une lettre (en date du 6 février) signée par 23 chargés de cours a été envoyée à la presse. Cette lettre fait état du dégoût (profound disgust) des universitaires pour la diffusion du sketch sur les ondes de Radio One le 3 février dernier. Ces universitaires demandent que cette radio présente ses excuses à la nation mauricienne.

Toute cette polémique a débuté le 3 février avec la plainte qu’a adressée Jean Marie Richard à l’IBA à propos d’un sketch ayant trait à l’esclavage diffusé le même jour. Jean Marie Richard était toujours, à ce moment-là, animateur de Radio One en sus d’être membre de son Conseil d’administration. Pour lui, ce “supposé sketch humoristique tournait en dérision l’abolition de l’esclavage et violait le devoir de mémoire”, déclarait-il à 5-Plus la semaine dernière. De son côté, Finlay Salesse s’est défendu arguant qu’au contraire “ce sketch ne ridiculisait en rien les descendants d’esclaves, compte tenu des origines de l’humoriste.”  Alors que le lendemain de la diffusion de ce sketch, Jean Marie Richard devait fêter la 100ème émission de ‘À la Carte’ (émission qu’il anime) à travers un cocktail, Radio One décida de supprimer son émission et lui interdit également l’entrée de la radio.


Jean Marie Richard a quand même maintenu son cocktail (Voir page 37) qui s’est transformé, du coup, en “veillée mortuaire”. Entre-temps, un groupe pour le respect du devoir de mémoire a vu le jour et a tenu une conférence de presse avant d’aller manifester devant les locaux de Radio One. Les membres de ce groupe  étaient présents mardi dernier devant les locaux de l’IBA à Curepipe pour manifester contre ce sketch qui, selon Danielle Turner, coordinatrice du nouveau mouvement, “tournait en dérision de manière irresponsable et insultante l’abolition de l’esclavage.”


 Paralèllement, 23 chargés de cours se sont élevés contre la diffusion de ce sketch dans une pétition envoyée le 10 février dernier. Interrogé, le Dr Arnaud Carpouran, ‘senior lecturer’, avance que les chargés de cours ont pris une position de principe car ils estiment qu’on ne peut rire de tout. “ Je pose la question claire et nette: Si demain quelqu’un se permettait de faire un sketch sur Jacques Achille, que diront les journalistes ? A-t-on le droit de rire de ça ? Si je fais un sketch qui ridiculiserait la femme, que feront les femmes de Maurice ?” se demande Arnaud Carpouran. Toujours selon lui, “on a pris deux siècles pour sensibiliser les gens au fait que l’esclavage est un crime contre l’humanité. On ne peut accepter aujourd’hui un sketch qui, en plus, fait un jeu de mots sur les couleurs: noir, blanc, marron.”


Les deux parties s’étaient présentées une première fois devant l’IBA le mardi 11 février dernier. Nouvelle confrontation : le 19 février prochain...

Archive: