L’augmentation des prix de divers produits de consommation, devenue effective à partir d’hier, n’a pas manqué de provoquer de vives réactions. Des augmentations inévitables à cause de la conjoncture internationale, selon le ministère du Commerce.
Parmi les augmentations en question, il y a celle du prix du pain. Le pain maison coûte désormais Rs 1,35 alors qu’il coûtait Rs 1,20 auparavant. En ce qui concerne le ciment, la pochette de 50 Kg est désormais disponible à Rs 115 contre Rs 95 antérieurement. Le prix de la farine est quant à lui passé de Rs 2,35 à Rs 2,75 le demi-kilo. Soulignons toutefois une baisse de Rs 10 dans le prix de la bonbonne de gaz ménager de 12 Kg qui coûte maintenant Rs 214.
Lors d’une rencontre hier avec la presse, Youssouf Ellahee, trésorier du MR, s’est dit catégoriquement contre ces majorations qui sont, selon lui, “injustifiées”. Il lance aussi un appel à la famille Jugnauth: “Que la famille à la tête du Sun Trust refuse de prendre les Rs 47 millions pour alléger le fardeau de la population”, a-t-il déclaré, en faisant allusion au jugement de la Cour suprême qui a condamné à l’État de verser Rs 47 millions au ‘Sun Trust’ comme dommages pour résiliation de contrat. Navin Ramgoolam a, pour sa part, aussi abordé ce sujet lors d’une conférence de presse hier.(voir plus loin)
Les principaux dirigeants de la Federation of Progressive Unions (FPU) se sont regroupés devant l’hôtel du gouvernement pour manifester silencieusement à l’annonce de ces augmentations. Présent sur les lieux, le président de la FPU, Dario Thérèse, nous a déclaré: “C’est inadmissible que le prix du pain augmente puisque c’est une denrée de base.”
Du côté des associations de consommateurs, le constat est similaire. Contacté, Jayen Chellum, de l’ACIM, trouve que “c’est une preuve de l’arrogance de ce présent gouvernement”. Sahedin Mosaheq, de l’ICP, nous déclare pour sa part que “c’est une décision prise à l’encontre des petites gens.”
Le ministère du Commerce a justifié ces augmentations en avançant les données du marché mondial sur ces commodités. Il a ajouté que Maurice devait tenir compte des fluctuations des prix au niveau mondial.
Didier Hortense