La réunion du Comité parlementaire convoquée par Me Rashid Daureeawoo pour entendre Roshi Badhain soulève un tollé parmi les membres de l’Opposition, dont Arvin Boolell qui avance que “cette convocation est illégale”...
La réunion du Comité parlementaire convoquée par Me Rashid Daureeawoo pour entendre Roshi Badhain soulève un tollé parmi les membres de l’Opposition, dont Arvin Boolell qui avance que “cette convocation est illégale”.
Pour le député travailliste, cette “convocation est illégale et illégitime”, de par le fait que, selon lui, Me Rashid Daureeawoo n’est pas habilité à le faire, “parce qu’il n’est plus président ” de cette instance mise en place par l’Assemblée nationale. Invité hier matin à commenter la position de l’Opposition, le principal intéressé s’est abstenu de tout commentaire. Mais, Arvin Boolell n’en démord pas : “M. Daureeawoo est un agent provocateur, il a choisi d’institutionnaliser une crise institutionnelle. Il n’a même pas le droit de convoquer cette réunion. On lui a proposé une solution à ce problème : qu’il se retire et qu’on nomme quelqu’un d’autre à sa place ”. Pour rappel, après que Rashid Daureeawoo eut ajourné les travaux lors de la dernière session du Comité parlementaire et que les autres membres du gouvernement eurent effectué un walk-out, les cinq membres de l’Opposition sont restés dans la salle; ils ont élu James Burty David à la présidence et ont passé au vote la motion de blâme.
Le député de l’Opposition trouve regrettable que c’est à présent que Rashid Daureeawoo recherche l’avis du Sollicitor General concernant Roshi Badhain, “alors qu’il aurait dû chercher cet avis bien avant ”. C’est ainsi qu’il estime que “dans l’esprit de la loi, cette convocation pour entendre Roshi Badhain, invité à titre de Directeur des enquêtes de l’ICAC alors qu’il ne l’est plus, est illégale ”. D’ailleurs, aucun des cinq membres de l’Opposition qui siègent au sein du Comité parlementaire n’assistera à la réunion de mardi prochain. On se demande d’ailleurs si la réunion aura bien lieu, car celui qui doit être entendu, en l’occurrence Roshi Badhain, est présentement à Washington. Mais, on a appris tard hier que son homme de loi, Me Yusuf Mohamed, fait des démarches pour que son client rentre au pays avant mardi, s’il arrive à avoir un vol.
La lettre en date du vendredi 23 janvier dernier émane du secrétaire du Comité parlementaire “by direction of the Chairman” et la réunion est fixée à 15h00 au Committee Room. À l’agenda: deux items majeurs, à savoir : “to hear the views of Roshi Badhain, Director, Corruption Investisgation Division on :
a. the article which appeared in the weekly ‘L’Hebdo’ on 16th November 2003 entitled ‘La crise’, to wit, how it went to the press (already circularized) and
b. the contents of the letter of Mr Badhain dated the 2nd dec 2003 and its annex, addressed to the Parliamentarian Committee (already circularized).