Gaël Souci vers une carrière de nageur professionnel

Le jeune nageur mauricien, Gaël Souci, a choisi les États-Unis pour poursuivre ses études en ingénierie et sa carrière de nageur. Il s’est envolé mercredi soir à destination de la ville de Bâton Rouge en Louisiane où il intégrera la Louisiane State University pour une durée de 4 ans. Voilà un nouveau challenge pour notre spécialiste du 100 mètres nage libre qui aspire à devenir nageur professionnel.

C’est à partir de cette année, donc, que la carrière
de Gaël Souci en tant que nageur va réellement débuter. Âgé
de 19 ans, le jeune nageur découvrira une autre facette de la natation
internationale au pays de l’Oncle Sam. On se demande le pourquoi de son
choix alors qu’on sait pertinemment que l’Australie est l’école
de la natation par excellence eu égard aux “rois” de la natation
mondiale à l’instar de Ian Thorpe, Grant Hackett, Kieren Perkins
ou encore Michael Klim. “J’ai préféré porter
mon choix sur les États-Unis parce qu’en Australie il n’y a
pas un programme de sport/ études alors qu’aux États-Unis,
la natation fait partie intégrante du programme académique. Et surtout,
les Américains ont une autre vision de la natation et du sport en général’’,
déclare-t-il. Gaël donne d’autres raisons pour justifier son
choix de la Louisiane. “En Australie, on est exposé à une
vie facile. En d’autres mots, aux divertissements dont on doit se méfier.
En outre, les instituts de natation sont réservés aux locaux’’,
nous dit l’ancien élève du Bocage International School.

Ce jeune espoir de la natation mauricienne espère pouvoir relever le
défi qui l’attend en Louisiane. C’est-à-dire concilier
sport et études. Certes, c’est une autre paire de manches pour
celui qui a commencé sa carrière de nageur à Maurice. Gaël
Souci a fait ses débuts en natation à l’âge de 11
ans. Il était alors pensionnaire du Club de Natation de Quatre-Bornes
(CNQB) sous la férule du Seychellois Marcel Antat et de George Grasse.
Ces deux entraîneurs l’ont grandement aidé dans sa jeune
carrière. Et c’est avec eux que le spécialiste du 100 mètres
nage libre et 50 mètres papillon a gravi les échelons. Régulier
dans ses performances, Gaël Souci intègre les sélections
nationales de catégorie en catégorie. Et déjà à
14 ans, le jeune nageur détenait le record national du 200 mètres
nage libre en 2.08.55 et, à 16 ans, celui du 50 mètres papillon
en petit bassin.

Le plus beau restait à venir : ce fut sa médaille de bronze obtenue
aux Championnats d’Afrique Juniors en 98 au 50 mètres nage libre.
D’ailleurs, cette consécration restera son meilleure souvenir et
sa meilleure performance au niveau continental. Cette performance lui a valu,
d’ailleurs, d’être classé 5ème sur le plan africain.
Mais sa seule déception, c’était lors de la finale du relais
4x200 mètres nage libre aux Jeux des Îles. L’équipe
de Maurice rata de peu la médaille d’argent alors que Gaël
était le dernier relayeur. Ce jour-là, le ‘charmeur’,
comme le surnomment ses amis nageurs, avait craqué dans la ligne droite.
Et adieu à la médaille d’argent.

Rêve d’une carrière professionnelle

Pour la suite des événements, Gaël Souci envisage l’avenir
avec beaucoup plus d’optimisme. C’est-à-dire qu’il
vise très haut, que ce soit dans sa nouvelle carrière ou dans
ses études en ingénierie.“Je suis gonflé à
bloc pour pouvoir atteindre mon but qui est de réussir une grande carrière
de nageur professionnel car là-bas, il y a toutes les facilités
possibles en termes d’infrastructures sportives, soins médicaux
et encadreurs pour m’aider dans ma progression. C’est très
professionnel’’, confie-t-il en ajoutant : “Même dans
mes études, il me faudra travailler dur. Et mon rêve, c’est
de travailler dans une grande compagnie de voitures’’.

Du reste, l’objectif majeur du jeune nageur est les prochains Jeux des
Îles à Madagascar en 2007.“Je vais revenir pour représenter
mon pays aux JIOI 2007 parce que je suis un grand patriote. Je veux faire honneur
à mon pays. Donc, je pense qu’en 2007, je serai en mesure de faire
jeu égal, sinon battre les Réunionnais et les Seychellois. Et
si l’occasion m’est donnée de représenter mon pays
aux compétitions universitaires, je le ferai avec joie ’’,
conclut Gaël Souci.

Jean-François Joseph