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Par Darlmah Naëck

Selon ‘Le Mauricien’ d’hier, qui cite une source au MSM, une des raisons avancées par le Bureau politique du MSM mardi dernier pour expliquer la défaite du candidat de l’alliance gouvernementale à la partielle du No 7 est que “ Paul Bérenger n’est pas acceptable en régions rurales”.

Suivant la logique du MSM, l’île Maurice profonde au sein de laquelle
ce parti puise son électorat rejette, valeur du jour, Paul Bérenger
et est davantage attentive aujourd’hui aux sirènes du PTr eu égard
à l’élection du candidat travailliste à Piton/Rivière-du-Rempart.



Le MSM devrait-il rompre l’Accord Med-Point – et pour aller où?-
sous peine d’être considérablement affaibli? À notre
sens, pour ne pas répondre à cette question et, aussi, pour prévenir
une possible réaction brutale du Premier ministre, le secrétariat
du MSM a, dans un communiqué hier, démenti les informations du ‘Mauricien’
sans citer le journal. Sauf que 5-Plus a, lui aussi, d’une source fiable
au MSM, pratiquement les mêmes informations que notre journal n’a
pu, hélas, confirmer auprès d’une deuxième source.
Nos informations font état que trois ministres du MSM au moins ont, lors
de la réunion du Bureau politique de ce parti le 6 janvier dernier, attribué
la défaite de Prakash Maunthrooa à la présence de Paul Bérenger
à la tête du pays mais aussi au fait que “ Ravi Yerrigadoo
et Prakash Meenowa n’ont pas ‘occupé’ leur circonscription”
comme il se devait. D’ailleurs, le ministre MSM Anil Gayan avait fait la
déclaration suivante à l’Express dimanche en date du 28 décembre
2003 en page 9 : “Le milieu rural n’a pas encore accepté le
fait d’avoir un Premier ministre non-hindou”. À moins que Anil
Gayan émette lui aussi un autre communiqué pour dire qu’il
a été mal rapporté, selon la formule consacrée.

Le MSM est dans de sales draps.

Pravind Jugnauth veut nous faire croire que c’est ‘business as usual’
au sein du gouvernement. Dans le Défi Plus d’hier qui lui pose
la question suivante : Quel est le mood du vice-Premier ministre, ministre des
Finances et de l’Économie après la partielle du No 7? Il
répond : “ Comme toujours, je suis serein et déterminé
à assumer pleinement mes responsabilités dans l’intérêt
du pays”. Mais, après la défaite cuisante de Prakash Maunthrooa,
le ver est déjà dans le fruit quant aux relations entre le MSM
et le MMM.

Pour Paul Bérenger, l’Accord Med-Point est synonyme d’un
mariage de raison. Terme qu’il avait utilisé pour qualifier la
Fédération. Pour lui donc, si l’herbe est meilleure ailleurs,
il ira ailleurs. Peut-être chez les travaillistes s’il pense que
c’est dans ses intérêts. Ces travaillistes que Pravind Jugnauth
continue à traîner dans la boue. “Tout sépare le MSM
du Ptr. L’idée d’une alliance entre le MSM et le PTr n’effleure
même pas mon imagination”, déclare-t-il encore au Défi
Plus. Veut-il rassurer le MMM quant à la fidélité du MSM
pour ne pas précipiter Paul Bérenger dans les bras de Navin Ramgoolam;
le leader du MMM craignant d’être doublé quant à une
alliance avec le leader rouge? Face aux dirigeants de la ‘Voice of Hindu’,
le lundi 5 janvier, Paul Bérenger affirme que Pravind Jugnauth est encore
jeune et qu’il ne réussit pas à décoller. Si on juxtapose
ce constat de Paul Bérenger et les délibérations du Bureau
politique du MSM, on a les ingrédients pour une rupture.

Sur ces entrefaites, les rumeurs s’enflent et font état de contact
entre le MMM et le PTr. La marmite politique bout donc. Certains observateurs
ont voulu faire croire que la partielle au No 7 était une simple péripétie
dans la vie politique du pays. Or, la défaite de Prakash Maunthrooa pourrait
changer la configuration politique en vue de l’échéance
électorale de 2005. C’est dire que les enjeux de cette élection
étaient importants.

Il est devenu impossible pour ce gouvernement de travailler dans la sérénité.

Le déraillement de l’Accord Med-point n’est plus du domaine
de l’impossible.

darlmahnaeck@5plusltd.com

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