Son compagnon Akash Joodhun, qui avait été lui aussi admis à l’hôpital, est actuellement derrière les barreaux.
Josépha Milate, 29 ans, a succombé à ses brûlures après plusieurs semaines d’hospitalisation à la Burns Unit de Candos. Elle avait accusé son ex-petit ami, Akash Joodhun, 21 ans, d’avoir mis le feu à ses vêtements. Ce dernier est derrière les barreaux alors que les proches de la victime pleurent sa disparition.
Christiane est une mère dévastée par la douleur. Les larmes coulent à flots sur son visage, marqué par une profonde tristesse. Les yeux fixés sur la dépouille de sa fille, installée dans le salon familial à la rue Desroches, à Port-Louis, Christiane semble perdue dans ses pensées. Pendant trois mois, soit depuis le 22 août, elle a été au chevet de sa fille Josépha, espérant de tout son cœur que celle-ci s’en sortirait.
«J’avais espoir qu’elle allait se remettre. Mais ces derniers jours, son état s’était aggravé», pleure-t-elle. Les graves brûlures qu’elle avait sur différentes parties de son corps ont finalement eu raison d’elle. Dans une déposition à la police juste après le drame, elle avait incriminé son ex-petit ami, Akash Joodhun, un habitant de Sainte-Croix, âgé de 21 ans. Elle avait raconté que ce dernier l’avait aspergée de thinner avant de lancer une allumette sur elle. Après avoir commis son forfait, Akash Joodhun, pris de panique, aurait tenté de sauver la jeune femme et avait subi quelques brûlures mineures. Il avait été admis à l’hôpital avant d’être arrêté par la police.
Sur son lit d’hôpital, à l’époque, Akash Joodhun nous avait donné sa version des faits : «On était allongés sur le lit et il y avait une bouteille contenant du thinner posée à nos côtés. Ce jour-là, on refaisait le vernis du lit. À un moment, la bouteille s’est renversée sur Josépha.» C’est la cigarette qu’il fumait au même moment qui aurait, selon lui, provoqué l’accident.
Une version que récusent les proches de la victime. «Mon enfant ne méritait pas de connaître une fin aussi atroce. Josépha et Akash se fréquentaient depuis quelque temps. Mais le 22 août, ma fille lui avait dit qu’elle ne voulait plus le voir. Il n’a jamais travaillé de sa vie. C’est Josépha qui lui donnait à manger et tout ce dont il avait besoin. Elle en avait marre de cette situation. C’est ce qui l’a poussée à rompre. Mais Akash n’a pas apprécié. C’est pour cela qu’il a mis le feu à ses vêtements», pleure Christiane, mère de deux autres enfants.
Comme elle, d’autres membres de sa famille sont plongés dans une tristesse indescriptible. Jean-Jacques Sakir, le cousin de la victime, âgé de 22 ans, explique que celle-ci avait des projets plein la tête. «Elle travaillait comme coiffeuse et avait son propre salon mais elle voulait s’établir en Angleterre et prenait des cours de langue avec moi, car je suis enseignant», souligne-t-il. Un rêve qui ne deviendra, hélas, jamais réalité. Josépha Milate laisse derrière elle son jumeau et son jeune frère ainsi que ses parents dont les cœurs sont meurtris par cette disparition.
Quant à Akash Joodhun, il est actuellement derrière les barreaux. Une charge provisoire d’homicide est retenue contre lui.