• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

En attendant l’autre bataille

Comme un air de mi-temps pour un mi-mandat. Deux ans et demi après les dernières législatives, les partis politiques profiteront des prochaines villageoises et municipales pour mesurer leurs forces. Certes, la singularité des élections rurales le grand nombre de candidats alignés provenant souvent du même parti, le panachage de plusieurs couleurs politiques dans la même équipe, le rôle social des élus, l’importance accordée à la considération ethnique n’offrent pas à ce rendez-vous un enjeu capital. Même si le Parti travailliste, profitant de la non-participation de l’opposition parlementaire dans ce combat, a une lecture plutôt contraire et veut donner une envergure nationale à ce scrutin. Une position qui n’étonne pas dans la perspective des municipales à venir qui représentent, elles, la prochaine vraie bataille sur le plan politique. En prévoyant les villageoises d’abord – contrairement à 2005 quand elles avaient eu lieu après – Ramgoolam et les siens commencent une démonstration de force pour tenter de remporter une victoire psychologique, donnant ainsi à ces élections une importance nationale, avant d’affronter la prochaine manche dans les villes, prévue, semble-t-il, le 16 décembre prochain.

On peut d’ores et déjà prévoir de la part du PTr une accélération de la campagne anti SAJ, qui dans l’imaginaire collectif est représenté comme le challenger du Premier ministre dans ces circonscriptions-là, . Et le MSM, pour la première fois après la concrétisation de l’alliance du remake, a une occasion de démontrer sa force en milieu rural. Car malgré sa posture officielle s’alignant sur celle du MMM affirmant que le parti soleil ne participera pas à cette élection, il est difficile de croire que le MSM ne tentera pas de faire élire des candidats aux sensibilités orange dans certaines régions. Cela dit, ce rendez-vous du 2 décembre n’est qu’un galop d’essai car tous ont déjà les yeux rivés sur l’autre course, les élections urbaines où l’on verra le véritable affrontement MMM-MSM vs PTr avec Port-Louis comme principal champ de bataille. Sur l’échiquier politique une défaite du Parti travailliste et de ses partenaires qui ont remporté toutes les joutes depuis 2005, laissera deviner une certaine fragilisation de l’alliance au pouvoir, et cela jouera en sa défaveur jusqu’aux prochaines législatives.

Néanmoins, un échec des Rouges permettra également à Ramgoolam de rectifier le tir, ayant deux ans pour labourer le terrain et se préparer à reconquérir l’électorat. Quant au MMM, malgré le vent qui lui semble favorable à Beau-Bassin/Rose-Hill, une éventuelle défaite dans les autres circonscriptions découragera davantage ses troupes dont une bonne partie a perdu toute motivation depuis son alliance avec le MSM. En revanche, si Bérenger arrive à mener les Mauves à la victoire (grande première depuis 2010), non seulement il galvanisera son électorat, mais il pourra s’enorgueillir de son poids auprès de son partenaire MSM, qui n’a pas d’assises dans les villes, et en même temps témoigner de sa force face à ses adversaires. C’est après les municipales que, comme le loto, tout deviendra possible…

Archive: