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Les familles des victimes plongées dans la douleur

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La victime a fait ses premières armes à la Special Mobile Force.

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La victime devait prendre part à des examens demain.

La route a fait cinq nouvelles victimes cette semaine, dont un policier qui allait bientôt prendre sa retraite. Entre profonde tristesse et incompréhension, les proches témoignent.

Triste fin pour le caporal Nemdharry

Il allait bientôt partir à la retraite, après une longue et riche carrière dans la force policière. Mais le destin en a décidé autrement. Le caporal Satianand Nemdharry, âgé de 60 ans, a connu une fin tragique le mardi 30 octobre. Il était sur sa motocyclette lorsque le deux-roues est entré en collision avec un «camion taxi».
Le corps sans vie du sexagénaire a été retrouvé vers 14h30 ce jour-là, à côté de sa motocyclette, sur la route principale de l’Unité, à Camp-de-Masque. Le rapport d’autopsie révèle qu’il est décédé des suites de ses multiples blessures.
Le même jour, le chauffeur du «camion taxi», retrouvé non loin du lieu du drame, s’est constitué prisonnier en présence de son homme de loi.
Cet habitant de Goodlands, âgé de 45 ans, a subi un alcotest qui s’est toutefois révélé négatif. Dans sa déposition, il a expliqué qu’il roulait en direction de Fuel lorsqu’en négociant un virage à droite, il aurait entendu un grand bruit. Là, il se serait rendu compte qu’une motocyclette s’était écrasée sur le côté de son camion. Le quadragénaire a été autorisé à rentrer chez lui peu après sa déposition. Il fait toutefois l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire.

Chez les Nemdharry, à Petit-Paquet, la tristesse se fait sentir. Misrawtee, l’épouse de Satianand Nemdharry, est inconsolable. C’est avec les larmes aux yeux qu’elle raconte que, le jour du drame, son époux, qui était alors affecté au poste de police de Montagne-Blanche, se rendait à l’hôpital de Flacq pour une séance de physio. «Il avait un problème à la main. Le jour de l’accident, il avait demandé à terminer plus tôt, pour se rendre à l’hôpital. On m’a annoncé la mauvaise nouvelle vers 14h50. Ses collègues m’ont dit qu’il est mort sur le coup», explique-t-elle.

Son époux était méconnaissable sur son lit de mort, ajoute Misrawtee : «Il avait une fracture du crâne et plusieurs côtes cassées. Sa colonne vertébrale a également été touchée. Mes enfants et moi sommes toujours sous le choc». Satianand Nemdharry comptait 38 ans de service dans la force policière. Il avait trois filles : Sharmila, 32 ans, Kaminee, 28 ans, et Vanisha, 25 ans, les deux dernières étant aussi dans la police. Tous sont très affligés par cette disparition tragique.

«On allait fêter nos 34 ans de vie commune en janvier 2013. J’ai toujours cru que j’allais mourir avant lui, étant atteinte du lupus. On était très proche. On a toujours tout fait ensemble, malgré nos problèmes de santé. On faisait également du social. On avait pour habitude de faire des dons de repas au couvent de Calebasses. On donnait aussi à manger aux pèlerins à l’occasion de la Mahashivratri. Mon époux avait un cœur d’or. Les habitants du village sont aussi de cet avis. Il apportait toujours son aide aux nécessiteux. J’espère que la police nous aidera à connaître les circonstances exactes de l’accident», lance Misrawtee.

Le caporal Nemdharry laisse derrière lui une épouse meurtrie, trois filles inconsolables et quatre petits-enfants.

Nitish Beekharry, fauché en pleine jeunesse

Il était à la fleur de l’âge et avait des projets plein la tête. Des projets qu’il ne pourra hélas, jamais concrétiser. Nitish Beekharry, qui allait fêter ses 19 ans en janvier prochain, a perdu la vie dans un accident de la route, le samedi 27 octobre. Il se trouvait sur la selle arrière d’une motocyclette conduite par son frère aîné, Ewen, lorsque le véhicule a heurté de plein fouet une autre motocyclette.
Ce jour-là, Ewen, 23 ans et mécanicien de son état, a proposé à son jeune frère de l’emmener à Flic-en-Flac. Mais auparavant, ils devaient se rendre chez un ami à La Louise, pour y récupérer du matériel de plongée. C’est en cours de route que l’accident s’est produit, aux environs de 22h40. Après la collision, les blessés ont été transportés à l’hôpital Victoria. Nitish a rendu l’âme peu de temps après son arrivée dans l’établissement hospitalier. Selon le rapport d’autopsie, le jeune homme est mort des suites d’une asphyxie causée par l’aspiration du contenu de son estomac. Ewen, pour sa part, a subi un alcotest qui s’est révélé positif. L’autre conducteur impliqué dans l’accident a, quant à lui, refusé de se prêter
à cet examen.
Depuis ce terrible drame, qui a vu la disparition d’un des leurs, les Beekharry sont plongés dans une profonde tristesse. Né avec une déficience au niveau de la colonne vertébrale, Nitish faisait pourtant la joie des siens. Même si, en raison de ce problème de santé, il n’a pu suivre un cursus scolaire normal. Le jeune homme était ambitieux. Il a suivi des cours en menuiserie à l’école technique St-Joseph, à Rose-Hill, et devait d’ailleurs prendre part à des examens le lundi 5 novembre.
Seechand, le père de famille, ne se remet pas de la disparition de son fils. «Il m’avait téléphoné ce jour-là pour me demander la permission d’aller aux courses le lendemain. Il voulait assister à la Coupe d’Or. Je lui ai dit oui car il aimait les chevaux. Mais Ewen lui a fait changer d’avis en proposant de l’emmener à Flic-en-Flac», confie-t-il.
Varun, le cadet de la fratrie, reste perplexe. Il a du mal à croire au contenu du rapport d’autopsie. «Comment cela s’est produit. Je lui avais parlé au casualty. Il n’avait dit qu’il avait mal uniquement au pied. J’avais précisé au personnel médical qu’il était cardiaque et qu’il avait des problèmes respiratoires. De plus, Nitish n’avait pas fait de radiographie. Nous allons engager des poursuites contre les responsables de ce drame», lance-t-il, dans un cri de douleur et de révolte. Car son petit frère est parti tôt, beaucoup trop tôt.

Victime d’un accident, une sexagénaire meurt sous l’effet du choc

Elle se trouvait à bord d’une voiture, en compagnie de trois autres personnes, lorsque celle-ci a heurté de plein fouet un minibus, à l’angle des rues Sivananda et Floréal. C’était le dimanche 28 octobre. Toutefois, le rapport d’autopsie révèle que la victime, âgée de 65 ans, a succombé à un arrêt du cœur à la suite du choc causé par l’accident. Selon la police, le conducteur de la voiture a été contrôlé positif à l’alcotest. Le chauffeur du minibus, un
habitant de Midlands, a, lui, refusé de se soumettre à un alcotest. Il a été placé en détention policière et fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire.

Il est fauché sur un passage pour piétons

Un habitant de Vacoas, âgé de 64 ans, a été renversé par un autobus, alors
qu’il traversait la route sur un passage pour piétons. Le drame s’est produit le dimanche 28 octobre vers 11h45, à Plaine-Verte. L’homme a été conduit à l’hôpital Jeetoo, où son décès a été constaté. Selon le rapport d’autopsie, la victime a succombé à ses multiples blessures. Le conducteur de l’autobus, un habitant de Plaine-Verte, a comparu en cour le lendemain. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire.

Renversé par un autobus, il meurt sur le coup

Un piéton, âgé de 73 ans, a été fauché par un autobus le lundi 29 octobre, aux alentours de 6h45. Le drame s’est produit à Songes, Rodrigues. La victime est morte sur le coup. Le chauffeur de l’autobus a comparu en cour. Une charge provisoire d’homicide involontaire pèse sur lui.

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