Pamela et Laval Juliette vivent un véritable cauchemar depuis la naissance de leur deuxième enfant.
Le bébé de Laval et Pamela Juliette a été victime de diverses complications après sa naissance dans une clinique. Selon eux, ce serait la faute de l’établissement privé. La direction de celui-ci récuse ces allégations (voir plus loin).
Ils crient à la négligence médicale. Pamela et Laval Juliette allèguent que leur fils Zacharie n’a pas eu les soins nécessaires après sa naissance à la Clinique du Nord. Souffrant de complications, le nouveau-né a dû être transféré d’urgence à l’unité néo-natale des soins intensifs de l’hôpital de Candos, quelques heures seulement après sa naissance. Quelques jours plus tard, il a été transféré à celle de l’hôpital de Pamplemousses, plus près de l’endroit où habitent ses parents. À hier, le bébé – un garçon – y était toujours sous observation.
Le samedi 13 octobre, vers 20 heures, Pamela, une habitante de Goodlands, est admise d’urgence à la Clinique du Nord pour accoucher de son deuxième enfant. Sur place, raconte-t-elle, on lui fait une césarienne car son col ne se dilate pas suffisamment. Le petit Zacharie, deuxième enfant de Pamela et Laval, pèse 2,3 kg. «Le bébé se portait bien à ce moment-là», précise la maman de 35 ans, qui a aussi une fille de 10 ans.
En sortant du bloc opératoire, Pamela est conduite dans sa chambre. Le personnel soignant place le nouveau-né dans un berceau à côté de son lit et branche un appareil chauffant mobile. «Il n’y a pas de nursery dans cette clinique», affirme-t-elle. C’est alors que les choses auraient commencé à mal tourner. «Mon épouse a signalé aux infirmières que la chaleur était insupportable mais elles lui auraient répondu que son nouveau-né et elle avaient besoin d’être tenus au chaud», explique Laval.
Du lait dans les poumons
Toutefois, l’état de santé du nouveau-né n’aurait pas tardé à se détériorer. «Une infirmière est venue récupérer mon fils deux heures plus tard pour lui donner à boire. Elle l’alimentait au biberon. C’est alors que mon fils a commencé à devenir bleu. À l’hôpital, un médecin m’a dit que Zacharie avait aspiré du lait dans ses poumons. À l’hôpital, j’y ai aussi appris que la température de la chambre devait être de 27 degrés. Je suis persuadée qu’elle était de bien plus ce jour-là», souligne Pamela.
Vers 3 heures, le nouveau-né commence à avoir des problèmes respiratoires. «Le personnel de la clinique a appelé le pédiatre sur son portable mais il n’est jamais venu. Vers 4h30, notre bébé a dû être transporté à l’hôpital de Candos par le personnel du SAMU. Mon épouse m’a dit que ce n’est que vers 7h30 que le pédiatre est finalement arrivé à la clinique», s’insurge Laval.
Selon lui, son fils n’avait presque plus de pouls à son arrivée à l’ICU néo-natale de Candos : «Un médecin m’a dit que si notre fils s’en sortait, il risquait d’avoir des séquelles. La direction de la clinique a été incapable de m’expliquer comment notre bébé s’est retrouvé dans cette situation. Son état s’est cependant beaucoup amélioré depuis. Il arrive à respirer sans masque à oxygène.»
La version du Dr Sooknundun, directeur de la Clinique du Nord, diffère cependant de celle des parents du petit Zacharie : «Tout a été fait d’après les normes. Le nouveau-né a été envoyé à Candos car l’équipe composée du gynécologue, du pédiatre et du médecin de garde l’avait jugé nécessaire. Je précise qu’il n’y avait pas de place à l’hôpital de Pamplemousses ce jour-là. C’est la raison pour laquelle on l’a transféré à Candos. Le bébé a développé des complications après sa naissance.»
Selon notre interlocuteur : «Le médecin de garde était en permanence en contact avec le pédiatre via le téléphone. Le pédiatre n’est pas au pays. Il rentre le 24 novembre. Je l’attends pour avoir un rapport complet sur cette affaire. Le médecin de garde et le gynécologue doivent aussi en faire autant. Et c’est faux de dire que nous n’avons pas de nursery. Je précise aussi que la température de la chambre était réglementaire.»