La police avait mobilisé plusieurs unités pour la reconstitution des faits
Le lieutenant Sookur était présent sur les lieux du drame, vendredi, mais n’a pas participé à la reconstitution des faits à la suite de la disparition tragique de deux aspirants membres du GIPM. Me Sanjeev Teeluckdharry, son homme de loi, s’explique.
Il est catégorique. Il y a eu malentendu. «Je précise que mon client n’a pas refusé de participer à la reconstitution des faits vendredi sur mes instructions. Il était sur place et a dit aux enquêteurs qu’il allait le faire en présence de son homme de loi uniquement. On l’a malheureusement mal compris. Je souligne que mon client a appris la tenue de cet exercice que tard dans la soirée du jeudi 11 octobre. Je n’ai pu l’accompagner le lendemain car j’avais un procès aux assises. Il va consigner une déposition au poste de police de Vacoas à cet effet», affirme Me Sanjeev Teeluckdharry.
Selon lui, le lieutenant Sookur récuse les accusations portées contre lui, alors qu’il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire : «Il nie les faits et plaide non coupable. Lors de son interrogatoire, il a d’ailleurs dit aux enquêteurs que tout avait été fait selon les procédures habituelles le jour du drame, et leur a aussi donné des détails sur la formation avant de faire valoir son droit au silence, précisant qu’il allait répondre aux autres questions en cour uniquement.»
Aux Casernes centrales, on se dit satisfait de la reconstitution des faits. Il nous revient que les cinq éléments de la Special Mobile Force (SMF) qui aspiraient à intégrer le GIPM en compagnie des défunts Sylvestre Nanon et Nitish Binda, ont aidé les limiers de la police à éclaircir certaines zones d’ombre de l’enquête. L’exercice a duré quatre heures et s’est déroulé sous la supervision des assistants commissaires de police Vuddamalay, Janghi et Reekoye.
Plusieurs unités des forces de l’ordre étaient présentes, à savoir l’Helicopter Squadron, la National Coast Guard, la Special Support Unit Training Wing, l’Emergency Response Service, la SMF, le Central Criminal Investigation Department, le personnel du poste de police de Vacoas et celui du Scene of Crime Office.
L’interrogatoire du lieutenant Dawoodarry sur le cover-up allégué du drame de Sept-Cascades devrait être une étape déterminante de l’enquête. Le jour de la disparition des deux jeunes policiers, il avait fait mention d’une chute accidentelle à la presse. Qui plus est, il n’était pas présent lors de la reconstitution des faits.
Par ailleurs, les familles de deux victimes vont animer une prière commune à Sept-Cascades aujourd’hui à 10h30 pour rendre hommage aux disparus.
Premanand Sookur : «Mon fils est démoralisé»
Son fils serait «démoralisé» par le manque de soutien de ses supérieurs. Mais Premanand Sookur continue à le défendre bec et ongles : «Ils ne font que le blâmer alors qu’il clame son innocence. Mon fils est un policier intègre. Il n’a jamais eu de problème dans le passé. Il a toujours voulu faire carrière dans la force policière. Après ses études au primaire, il a été admis au collège SSS Lekraj Teelock. Il a étudié jusqu’à la Form V. Lorsqu’il était en Lower VI, il a fait une application pour être policier. Il a obtenu le poste. Mais il n’a pas abandonné ses études. Il a pris part aux examens du HSC en tant que candidat du privé».