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Au bout de mes ambitions

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«Je me suis construit, petit à petit.»

Lauréat du Young Enterprise Award de l’Africa Growth Institute en 2009 et nominé aux Tecoma Awards pour le concours entrepreneur de l’année en 2010, ce jeune homme d’affaires qui a commencé petit avec quatre employés, dirige aujourd’hui tout un groupe qui compte cinq filiales. Alors que l’édition 2012 du Tecoma Awards est lancée, rencontre avec un chef d’entreprise visionnaire…

Au premier contact, l’homme dégage une grande sérénité. Dans son bureau à l’étage du bâtiment écologique qu’il a fait construire, à Pailles, pour abriter son entreprise PG Group qui se décline sous cinq enseignes – Poster Graphics, PrimediaOutdoor, MetaCut, DMS et PGEngineering –, il n’y a ni porte, ni fenêtre, ni climatisation. C’est ainsi que Nizaar Dowlut a voulu son espace d’où il a vue sur tout et sur tout le monde. Son personnel – «les membres de mon équipe, ma deuxième famille» – peut y débarquer à n’importe quel moment car le chef d’entreprise prône le dialogue, la proximité, la communication : «J’ai tout le temps été ainsi : je fais confiance et je m’attends à ce que le travail suive.»

Son expression naturelle semble être le sourire. Et à la première question, qui est de savoir si tout va bien pour lui, vu l’expansion de sa société en sept ans, il répond tout de go : «Ça se passe bien.» Son secret ? «L’amour du travail bien fait», mais aussi «la confiance que je place dans mes employés» et également «l’envie de réussir…»

Car, à 34 ans, Nizaar a un parcours qui s’apparente à une véritable success story. Lui qui est «issu d’une famille pauvre» – il est le fils d’un chauffeur –, qui a quitté le collège (Eden de Rose-Hill) avec un School Certificate en poche  et qui n’a pu faire d’études universitaires : «J’ai commencé mon entreprise Poster Graphics en 2004 avec quatre employés. Je suis un passionné de graphisme et à l’époque c’était le craze parmi les jeunes. Les entreprises misaient aussi beaucoup sur les supports visuels pour communiquer. Il y avait donc un filon à exploiter…»

«On récolte ce que l’on sème»

L’enthousiasme. C’est un mot qui vient tout de suite à l’esprit pour qualifier Nizaar Dowlut, troisième d’une famille de cinq enfants. C’est à la fois son moteur, sa force et sa motivation pour ne jamais lâcher prise ni baisser la garde. C’est très certainement cette détermination qui l’habite depuis toujours qui lui a permis de se lancer dans la création de Poster Graphics, sans trop se poser de questions, avec l’ambition de partager ses rêves et ses désirs de progrès. «Je dis toujours : qui ne tente rien n’a rien mais aussi qu’on récolte ce qu’on l’on sème…» Aujourd’hui, il sait qu’il a eu raison d’y croire et de s’accrocher à sa bonne étoile coûte que coûte, sans jamais désespérer, malgré les épreuves et autres obstacles comme la crise économique.

Et parce qu’il est communicatif, son enthousiasme et la forme d’inconscience qu’il induit, lui ont permis de renverser la plupart des barrières que rencontrent habituellement les jeunes entrepreneurs et de connaître très vite le succès : «En développant ma compagnie, j’ai voulu élargir mon champ d’opération, c’est-à-dire, toucher à d’autres domaines que la communication visuelle.» Ainsi ses autres filiales vont de la fabrication à l’installation de panneaux publicitaires, en passant par la production de décoration et d’unité de travaux de métaux décoratifs pour balcons, balustrades et autres…

L’homme multitâches qu’il est sait que rien ne lui a jamais été servi sur un plateau : «Je me suis construit, petit à petit.» Et sa persévérance a fini par payer. Car, en 2009, il devient le lauréat du Young Enterprise Award de l’Africa Growth Institute et en 2010, il figure parmi les nominés aux Tecoma Awards, organisés par le magazine Eco Austral pour récompenser le meilleur entrepreneur de l’année. Des reconnaissances qui le motivent encore plus à continuer le travail déjà commencé.

Et quand, il ne porte pas sa casquette de chef d’entreprise, c’est auprès de son épouse Ginny et de son fils Ismaël, 2 ans et demi, que Nizaar passe son temps libre. Car, s’il y a bien une règle à laquelle il ne déroge jamais, c’est de «switch off» avec le bureau, une fois qu’il est à la maison : «Je ne ramène jamais du boulot chez moi. J’ai un mindset différent quand je suis avec ma famille.»

C’est sa façon à lui de se ressourcer pour revenir plein d’énergie et d’enthousiasme pour entamer chaque journée comme un véritable marathon.

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