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Grésillement sur la ligne PTr-MMM

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Les dernières déclarations du Premier ministre ont poussé Paul Bérenger à annuler la rencontre Ramgoolam-Ganoo.

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Navin Ramgoolam a dit ne pas être convaincu par la proposition du leader mauve.

Depuis quelques semaines, ça discutait fort de réforme électorale... Mais une déclaration de Navin Ramgoolam a fâché Paul Bérenger. Encore une fois.

Petit problème de connexion. Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ne sont pas sur la même longueur d’onde concernant la réforme électorale. Du coup, après une période de «koz-kozé», les hostilités ont repris (pour combien de temps ?). Pourtant, il y a quelques jours, le chef du gouvernement avait salué l’effort de Paul Bérenger de laisser partir son bien-aimé Best Loser System (BLS)… Le même système qui avait fait capoter une alliance PTr-MMM, selon l’aveu du chef de file des Mauves ! Un difficile adieu pour le chef de l’opposition qui pensait, qu’avec ses propositions, il pourrait reconquérir le cœur de Navin Ramgoolam…

Mais, bien sûr, il s’est encore une fois trompé ! Alors que suite à la première rencontre Ramgoolam-Ganoo, Paul Bérenger annonçait que le chef du gouvernement avait favorablement accueilli sa dernière solution pour l’abolition du BLS, le Premier ministre a mis les points sur les «i», cette semaine. La formule de Paul Bérenger (comprenant 88 députés – 20 sélectionnés à travers la proportionnelle et huit autres désignés par les leaders de partis), ne convainc pas Navin Ramgoolam qui estime qu’il y a trop de députés.

De plus, il estime que la proposition du leader de l’opposition n’est pas «transparente». «Je ne crois pas que ce sera une bonne chose de désigner les députés après les élections», a-t-il confié, ce mardi 2 octobre, alors qu’il était présent à une fonction à Saint-Aubin. Le chef du gouvernement a également déclaré qu’il irait de l’avant avec la réforme électorale, malgré les avis contraires au sein même de son parti, tout en précisant qu’il n’était pas certain, néanmoins, que ça se ferait cette année. De quoi faire «enrager» Paul Bérenger qui n’a pas hésité à commenter la dernière prise de position de son adversaire du moment.

Avec violence ! Après une accalmie, placée sous le signe du rapprochement, le leader du MMM a repris de plus belle ses critiques envers le Premier ministre. En semaine et lors de sa conférence de presse, le samedi 6 octobre, il a critiqué les déclarations du Premier ministre, a annulé la deuxième réunion Ramgoolam-Ganoo et s’est vivement exprimé contre la venue, dans les débats, de l’avocat britannique Geoffrey Cox, Queen’s Counsel (QC), qui s’est entretenu avec le ministre de la Justice, Yatin Varma, le jeudi 4 octobre.

Au centre des discussions, la réforme électorale et les sanctions à prendre – ou pas – contre les partis qui ne respecteront pas les dispositions de la Local Government Act 2011. Paul Bérenger espère que Navin Ramgoolam ne va pas se cacher derrière «son Cox». «J’espère que ce n’est pas un prétexte de plus. Il faut, pour une fois, que Navin Ramgoolam tienne ses promesses», a-t-il lancé avec force lors de son point de presse, hier. Il a, par ailleurs, exigé la tenue des élections municipales ! Du coup, certains observateurs politiques estiment que le leader de l’opposition remplit, à nouveau, son rôle qu’il avait délaissé pour «koz-kozé».

Enfin ! Le ouf de soulagement vient du côté du MSM qui ne voit pas d’un bon œil ces discussions entre le chef du gouvernement et le MMM. Surtout que l’homme du Labour Party a sciemment écarté les membres du parti soleil de ces pourparlers autour de la réforme électorale. Au niveau du MMM, on s’aligne sur le point de vue du leader en espérant que ce dernier ne fasse pas encore une fois marche arrière : «J’espère qu’il sait que Navin Ramgoolam ne lui veut rien de bon», confie un député mauve. Au sein de la majorité, on s’étonne un peu – mais pas vraiment – de l’envie de réforme de Paul Bérenger. «Est-ce que pour lui la réforme équivaut à une alliance avec le PTr… Sûrement ! Il est tellement enthousiaste», estime un député rouge.

Alliance ou pas, Navin Ramgoolam a besoin d’un consensus sur la réforme électorale afin qu’elle puisse être adoptée au Parlement. Alors, lui aussi ne peut occulter ces problèmes de connexion…

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