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L’adieu à l’ami

Un blagueur, un jovial, mais aussi un artiste. Alain Permal, 73 ans, nous a quittés dimanche dernier, des suites de complications de santé. Le ségatier laisse derrière lui de nombreux tubes, à l’instar de Kélélé, Séga Bélo ou même une reprise de Si to content mwa de Serge Lebrasse. Ses funérailles ont eu lieu jeudi.

C’est justement Serge Lebrasse qui évoque en premier son ami, qu’il a connu vers la fin des années 50. «Je pense que c’était lors d’un concert à Rose-Hill. Je me rappelle un jeune homme très gentil, qui me demandait s’il pouvait reprendre mes chansons devant le public. On ne s’est jamais depuis perdus de vue, et ce même quand il était en France, où il bossait à l’ambassade de Maurice. On a même partagé plusieurs scènes là-bas», se remémore le chanteur qui, lui, a plus de 80 ans.

Alain Permal qui avait effectivement posé ses valises pendant un long moment en France a aussi fait partie de plusieurs orchestres. D’ailleurs, il avait débuté dans les années 60 avec le groupe Corsaires avec le guitariste Karl Brasse, entre autres. Ce dernier se souvient bien de son ami Alain : «C’était quelqu’un de jovial, de sincère. C’était un vrai battant, il avait toujours le moral, et toujours le mot pour rire, même quand il était malade tout récemment, et qu’on allait le voir à l’hôpital. Il était aussi très serviable, toujours prêt à aider. Je me rappelle que dans les années 60, on montait ensemble sur l’estrade pour jouer lors des meetings de Gaëtan Duval (rires).»

Un bon vivant, mais aussi un pro, comme le souligne Gérard Louis. C’est ce dernier qui avait réuni sur scène en 2010, lors du concert Nostalgies, les légendes du séga, Alain Permal et plusieurs autres ségatiers vétérans comme Georgie Joe, Mario Armel, Jean-Claude Gaspard et Cyril Ramdoo, entre autres. «Je me souviens de quelqu’un de très appliqué, avec un vrai sens du respect, qui travaillait avec beaucoup de sérieux. Mais des fois, il lui arrivait de faire des blagues, de lancer une boutade pour détendre l’atmosphère. C’était un plaisir de bosser avec lui», souligne Gérard Louis.

En voici un autre qui a rejoint Kaya et Ernest Wiéhé. Qui sait, peut-être qu’ils chantent tous un petit air local heureux ensemble, là où ils sont… 

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